Abdelhamid Mehri : “les réformes en Algérie sont tributaires d’une large participation”

Abdelhamid Mehri : “les réformes en Algérie sont tributaires d’une large participation”

La réussite des réformes politiques ordonnées par le président Abdelaziz Bouteflika en Algérie est tributaires d’une large participation des forces politiques du pays, a estimé dimanche un ancien haut dirigeant algérien, Abdelhamid Mehri.

“Les réformes politiques profondes et véritables qui touchent les structures de l’Etat (…) et ses modes de fonctionnement nécessitent une large consultation et la participation de l’ensemble des forces politiques, sans aucune exclusion”, a déclaré M. Mehri à l’issue d’une rencontre avec une instance de consultations sur les réformes politiques. Cette instance, présidée par le président du Sénat Abdelkader Bensalah, assisté de deux conseillers de M. Bouteflika, a entamé le 21 mai ses consultations avec des partis politiques et des personnalités afin de préparer notamment une révision de la Constitution.

Au début de ces consultations, M. Bensalah avait indiqué que les tenants de la violence en étaient exclus, dans une allusion aux ex-responsables du Front islamique du salut (FIS, dissous), rendus responsables des violences armées qui ont fait en Algérie depuis 1992 quelque 200.000 morts. “La démarche qu’il faut adopter doit conduire au parachèvement de l’édification de l’Etat algérien, un Etat dans lequel tout Algérien pourra jouir de la totalité de ses droits”, a préconisé cet ancien chef du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir). Le peuple algérien “attend une démarche qui n’obéisse pas à la logique de la majorité politique, quelles que soient les voies empruntées pour parvenir à cette majorité, mais une démarche consensuelle ou qui se rapproche du consensus de toutes les forces politiques”, a ajouté l’ancien ministre et ambassadeur en France (1984-88). Les principaux partis d’opposition, le Front des forces socialistes (FFS) du chef historique Hocine Aït-Ahmed, et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qui milite pour un changement de régime en Algérie, ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas à ces consultations.

RAF avec AFP