Abdelghani Mebarek, DG de la PME, à la chaine III : SUR UN OBJECTIF DE 2 MILLIONS DE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES “Seulement 600 000 PME créées en 10 ans”

Abdelghani Mebarek, DG de la PME, à la chaine III : SUR UN OBJECTIF DE 2 MILLIONS DE PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES  “Seulement 600 000 PME créées en 10 ans”

La création de petites et moyennes entreprises (PME) reste insuffisante. L’Algérie dispose aujourd’hui de 935 000 PME. De 300 000 à 400 000 PME en 2007, on est passé à près d’un million de PME actuellement.

L’objectif à cette époque était de créer 2 millions de PME en cinq ans. On a créé en fait 600 000 PME seulement en 10 ans. Ce qui reste insuffisant, a reconnu Abdelghani Mebarek, directeur général de la PME au ministère de l’Industrie et des Mines. Toutefois, on est passé de quelque 18 PME pour 1 000 habitants à 23 PME pour 1 000 habitants. L’effort a été démultiplié. Ce qui constitue, selon lui, un niveau tout à fait acceptable.

Ce tissu de PME est constitué à 97% de très petites entreprises, à 3% de petites entreprises et à 0,4% de moyennes entreprises. Dans la définition du département de l’Industrie, le nombre d’emplois dans une TPE est de 1 à 9 emplois, il est de 10 à 49 emplois dans une petite entreprise et de 50 à 250 emplois dans une entreprise moyenne. Le nombre d’emplois dans une grande entreprise dépasse les 250 emplois. Le DG de la PME a indiqué que le taux de mortalité des PME est de 15 à 18%. Ce qui n’est pas, selon lui, énorme. Le nombre d’emplois dans le secteur de la PME est estimé à 2 300 000. Le nombre de PME créées annuellement s’approche des 100 000. L’Algérie en 2015 a créé 84 000 PME, a-t-il ajouté. Abdelghani Mebarek a également évoqué la loi d’orientation sur la PME promulguée récemment. La dernière réglementation qui encadre ce secteur remonte à 2001.

Le changement dans le dispositif institutionnel se justifie ainsi : le contexte économique a évolué, les contraintes que vivent les PME ne sont plus les mêmes. Le nouveau texte de loi apporte ainsi une nouvelle vision. Il s’intéresse à l’émergence, au développement et à la pérennisation de la petite et moyenne entreprise. Il prévoit des mesures pour les PME en difficulté. “Les structures d’appui aux PME ont été créées en 2001. Il s’agit de réviser et de réformer tous les dispositifs qui accompagnent les PME de façon à ce que la Cnac, l’Ansej, l’Andi et les fonds de garantie en particulier travaillent dans un cadre cohérent, avec l’existence d’une coordination entre l’ensemble de ces structures d’appui à la création de PME”, a-t-il ajouté.

Sur le fonds de garantie Fgar, son champ d’intervention sera élargi à la garantie des crédits d’exploitation accordés aux PME. Quant à la mise à niveau des entreprises, il a reconnu qu’elle a été un échec. Parce que l’approche n’était pas adéquate. Elle ne répondait pas aux besoins des PME, aux spécificités de chaque entreprise, a-t-il argué.

Sur la création de start-up, il manquait pour multiplier la création de ces microentreprises innovantes les fonds d’amorçage, a observé le DG de la PME. Le nouveau dispositif institutionnel en matière de promotion de la PME prévoit justement la création de ces fonds.