Les déboires de Ali Benhadj, numéro deux du FIS-dissous, avec la justice, n’en finissent pas. Hier, son fils Abdeldjabbar, la vingtaine, a été condamné par le tribunal d’Alger à trois mois de prison avec sursis et à verser une amende, au terme d’un procès qui s’est déroulé, la même journée, sous haute surveillance. Un important dispositif policier a été, en effet, mis en place autour du tribunal.
Abdeldjabbar Benhadj a, rappelle-t-on, été arrêté par les policiers, la semaine dernière à la rue Fernane Hanafi à Alger, au cours d’une opération d’identification. Il s’agissait d’un contrôle routinier de papiers. Les policiers ont procédé à son interpellation après avoir découvert une arme blanche en sa possession.
Ali Benhadj avait, précédemment, perdu son fils aîné, Abdelqahar, tué dans une opération antiterroriste menée par l’Armée nationale populaire (ANP) dans la wilaya de Tizi Ouzou, rappelle-t-on.
Le numéro deux du FIS-dissous avait d’abord accusé, même indirectement, les services de sécurité algériens d’avoir enlevé son fils Abdelqahar, leur portant la responsabilité quant à sa «disparition», selon lui, avant qu’il ne soit démenti par un enregistrement audiovisuel diffusé par la chaîne de télévision satellitaire qatarie Al Jazeera le montrant dans un des maquis d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en compagnie d’autres membres de l’organisation terroriste.
Abdelqahar Benhadj se serait porté candidat à un attentat kamikaze, selon des informations publiées à l’époque. Beaucoup se souviennent de cet enfant, âgé à l’époque de cinq ans, qui animait des prêches virulents au stade du 5-Juillet, au début des années 1990, pour le compte du FIS-dissous. Il s’agissait de Abdelqahar Benhadj, entraîné, dans son enfance, dans la mouvance islamiste radicale qui menaçait la sécurité et la stabilité du pays.