Abdelaziz Ziari répond aux grévistes, »Pas de révision du statut particulier »

Abdelaziz Ziari répond aux grévistes, »Pas de révision du statut particulier »
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Les syndicats sont déterminés à aller jusqu’au bout dans leur requête

Le ministre a réitéré la «disponibilité» de son département à «dialoguer avec tous les syndicats pour trouver des solutions appropriées».

M.Ziari ne cède pas à la pression des syndicats. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dit niet à la révision du statut particulier et du régime indemnitaire. «Il est hors de question de réviser le statut particulier et le régime indemnitaire», a-t-il martelé lors d’une rencontre tenue jeudi à Tipasa avec les directeurs de la santé de wilaya. Intransigeant, M.Ziari dira que «le gouvernement ne reviendra jamais sur sa décision de ne pas rouvrir les dossiers du statut particulier et du régime indemnitaire, qui a été tranché par la direction de la Fonction publique». Il a précisé que cette décision «est valable pour tous les secteurs». Avec des propos tranchants, le premier responsable du secteur soutient que «la mise en oeuvre du statut particulier et du régime indemnitaire ne remonte pas loin dans le temps, et a été précédée par une large consultation avec l’ensemble des partenaires sociaux». Le ministre a réitéré la «disponibilité» de son département à «dialoguer avec tous les syndicats pour trouver des solutions appropriées qui satisfassent l’ensemble des parties concernées», tout en appelant à «bannir l’extrémisme et le jusqu’au-boutisme concernant des revendications impossibles à satisfaire». Evaluant le taux de grève déclenchée dans le secteur, le ministre estime qu’il n’a pas dépassé 25%. Prônant l’apaisement, M. Ziari a considéré que «les syndicats grévistes se doivent de s’éloigner des considérations extraprofessionnelles» et ce, avant d’exprimer la disponibilité de son département à «dialoguer et à négocier certaines questions, telle celle relative au reclassement dans des postes supérieurs». Revenant sur la prime de contagion et la prime de permanence concernant certains travailleurs des corps communs, le ministre a rappelé que «ce dossier est définitivement clos». Mettant en avant les spécificités du secteur de la santé, M.Ziari a invité les syndicats grévistes à «prendre en compte l’intérêt des malades et à le privilégier en toute circonstance». Abordant les défalcations sur salaire des travailleurs grévistes, le ministre a assuré, à cet égard, que «la loi est claire et sera appliquée dans toute sa rigueur, sans distinction aucune», car, a-t-il dit, «la grève est un droit certes, mais n’est pas un congé payé, d’où la défalcation automatique des journées non travaillées». Les propos du ministre risquent encore de compliquer davantage la situation. Les syndicats sont déterminés à aller jusqu’au bout dans leur requête. Récemment, les quatre principaux syndicats du secteur maintiennent leur grève de trois jours renouvelables et menacent d’une grève illimitée au cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites après huit mois d’attente. Pour les quatre syndicats, l’attitude «méprisante» du ministère a attisé les tensions et accentué la colère des professionnels du secteur. Les syndicats regrettent qu’ils soient contraints de recourir à un mouvement de grève qui va, assurément, pénaliser les malades. Mais ils assurent avoir tout essayé avant d’aller vers cet ultime recours qu’est la grève. Selon eux, le ministère n’a nullement montré sa disponibilité à dialoguer avec les représentants des travailleurs. Malheureusement, les patients sont les seuls à payer les conséquences. Ils sont des centaines pour ne pas dire des milliers à être victimes de ce conflit. Ces malades en souffrance ne savent plus à quel saint se vouer.