Abdelaziz rahabi donne une conférence de presse à annaba : “Le mouvement associatif, une réalité incontournable”

Abdelaziz rahabi donne une conférence de presse à annaba : “Le mouvement associatif, une réalité incontournable”

Pour l’ancien ministre de la Communication, la citoyenneté peut être définie comme le statut donnant le droit de participer et d’être représenté en politique.

L’ancien ministre de la Communication, Abdelaziz Rahabi, a animé, avant-hier dans l’après-midi, à Annaba, une importante conférence, sur invitation d’une association citoyenne. Devant une nombreuse assistance, l’orateur a d’emblée souligné que la citoyenneté peut être définie comme le statut donnant le droit de participer et d’être représenté en politique. “Si la loi de 1901 relative aux associations a bien ouvert le cap à cette nouvelle forme de sociabilité qu’est l’association, structure de base de la société civile, elle l’a fait d’abord au profit des populations européennes.

Durant le demi-siècle qui a précédé la guerre de Libération nationale, une profusion d’associations indigènes ont investi tous les espaces de sociabilité et ont nourri le mouvement national de leur savoir-faire en matière d’organisation de l’action dans l’adversité. Bien que le mouvement associatif soit relativement jeune dans notre pays, son évolution est passée par trois étapes : phase d’enthousiasme (1990 à 1993), phase de méfiance (1993 à 1999) et phase de maturité (de 1999 à nos jours)”, expliquera-t-il.

M. Rahabi évoquera, par ailleurs, l’avenir du mouvement associatif en Algérie et suggère que des actions sont à mener sur quatre plans. Sur le plan juridique tout d’abord, puisqu’il faut identifier les voies et recours en cas d’abus d’autorité de la part des responsables et administratifs, impliquer la société civile dans la préparation des textes et dans la prise de décision.

LG Algérie

En deuxième lieu, sur le plan financier avec une grande transparence de l’octroi des subventions par les structures de l’État, économique avec une implication concrète des associations, la lutte contre la pauvreté, l’exclusion, l’encouragement pour un développement durable et politique enfin, avec une plus grande conscience de l’importance du rôle des associations et du rôle d’interface qu’elles peuvent jouer entre l’État et les citoyens.

“Aujourd’hui, le mouvement associatif est devenu une réalité incontournable, sa place et son rôle dans la société dépendent de la volonté politique des décideurs, de l’engagement et de l’action des associations sur le terrain. Les réseaux d’allégeance proches de l’administration deviennent son porte-parole et ses oreilles. Les médias et notamment locaux doivent être les relais naturels : informer, mobiliser, sensibiliser. La seule limite reste leur autonomie par rapport à la pub donnée par les institutions en guise d’instrument de chantage !”, conclura-t-il.

H. B.