Selon Belkhadem, la moitié des membres dont les noms sont portés sur la liste des redresseurs sont présents à cette université d’été.
Le secrétaire général du parti du FLN, Abdelaziz Belkhadem a laissé planer hier, le doute sur la candidature, au quatrième mandat, du président de la République.
«Quand le Président aura annoncé sa non-candidature venez alors me voir!», a répondu le conférencier aux journalistes qui lui demandaient s’il était déchargé ou remercié de ses fonctions au gouvernement pour se consacrer à l’échéance de la présidentielle de 2014. Le premier responsable du FLN s’est exprimé hier, lors de clôture des travaux de l’université d’été, tenue à Tipasa.
Belkhadem qui s’est mis dans la peau d’un responsable inébranlable et indéboulonnable, n’a pas hésité d’affirmer qu’ «il n’est pas lâché par le chef de l’Etat». Car souligne-t-il «cette affaire n’est pas liée au portefeuille ministériel». Toujours à cheval sur son discours panégyrique, il dira que son soutien à «l’homme du consensus» est tellement inconditionnel qu’il accepte tout venant de ce dernier, même «son éviction par téléphone..».
Dans le même registre, il a nié avoir proposé au chef de l’Etat une quelconque liste de cadres et députés du FLN pour faire partie de la nouvelle équipe gouvernementale. En prenant à témoins tous les membres du Comité central présents, il indique: «Je n’ai aucunement évoqué ou fait des déclarations selon lesquelles, j’aurai confié à un ancien ministre que j’avais promis 22 portefeuilles pour le FLN au sein du nouvel Exécutif». Et d’ajouter que «la Constitution laisse toute la latitude au Président de choisir qui il veut au sein du gouvernement».
Pour le secrétaire général du parti majoritaire au Parlement le fait que le Premier ministre ne soit pas issu de ses rangs, est loin de fragiliser son parti. Toutefois, poursuit-il: «Il faut réviser la Constitution en profondeur en gardant le système présidentiel avec de larges prérogatives au Parlement et de permettre que le gouvernement soit issu du parti majoritaire». Il faut dire toutefois que l’ombre des redresseurs a lourdement plané tout au long des travaux de l’université d’été de la formation de Belkhadem.
La liste des signataires du retrait de confiance publiée sous forme de placard publicitaire sur un quotidien national a fait réagir Belkhadem. «La moitié des membres dont les noms sont portés sur la liste sont présents à cette université d’été». En révélant qu’«il y a même une femme morte qu’on a fait signer». En les défiant, il souligne qu’«ils n’ont même pas besoin de tant de signatures pour me destituer».
Les statuts et règlement du parti leur permettent «de m’évincer en ayant de leur côté la moitié des membres de Comité central plus un», précise-t-il. «Qu’ils mettent de côté leur vedettariat et leur haine et ils seront invités, à en débattre au sein des instances du parti. «En outre, déclare-t-il, si l’objectif recherché par ce théâtre est de mettre de la pression sur ma personne ils se gourent car je suis plus entêté et je changerai nullement de cap quoi que l’on fasse», dit-il.