Au 8ème jour de la campagne électorale, Abdelaziz Belaïd a décidé de courtiser l’électorat de la capitale du Djurdjura. Pas une mince affaire pour lui, lorsqu’on sait que la wilaya de Tizi-Ouzou est l’une des circonscriptions du pays où le taux d’abstention est généralement élevé.
Le meeting du «benjamin» des candidats au palais d’El Mouradia a été organisé à la Maison de la culture Mouloud Mammeri située en plein centre-ville. Pour la circonstance, Belaid a été accueilli, en guise de bienvenue, par Idhebalen, un groupe de musique traditionnelle de la région, dans une ambition bon enfant.
Dans son intervention devant une salle pleine, après une minute de silence en hommage à la mémoire du colonel Amirouche et Si El Houes dont la commémoration de leurs disparitions a été célébrée hier, le docteur Abdelaziz a qualifié la région de Kabylie de « citadelle des révolutionnaires qui ont montré la voie de la liberté et du militantisme».
« On m’a dit que le sort de cette l’élection est scellé. Non, on va mener notre campagne jusqu’à la fin. On sait qu’il aura la fraude, le bourrage des urnes, la falsification des PV. Ces fossoyeurs seront dévoilés tôt au tard. Nous lutterons avec toutes nos forces pour défendre les voix des électeurs», affirme le candidat.
Abordant le bilan du président-sortant, Abdelaziz Belaïd exige du gouvernent de « rendre des comptes sur les quinzaines années de gestion. On doit savoir où sont passés les 750 milliards qui ont été dépensés durant ces années», clame-t-il avant d’ajouter qu’en dépit « de ces budgets faramineux, la Kabylie n’en a pas bénéficie et voit ses enfants se suicider à cause de la misère qui paralyse la région».
Pour y remédier, «il faut un budget exceptionnel pour développer la Kabylie», promet-il s’il sera élu, pour que cette région du pays puisse rattraper le retard qu’elle accuse en matière de développement. S’agissant du phénomène du suicide, très répandu à travers le villages de Tizi-ouzou, « les spécialistes doivent sérieusement plancher sur cette question pour élucider les causes de ce fléau», à suggérer le candidat.
Pour rappel, Belaïd Abdelaziz est le second candidat, après Ali Benflis, a avoir tenu un meeting électoral à Tizi-Ouzou.
De notre envoyé spéciale Mahmoud Chaal