Abdelaziz Belaïd: “C’est l’urne qui va démasquer les aventuriers”

Abdelaziz Belaïd: “C’est l’urne qui va démasquer les aventuriers”

Abdelaziz Belaïd est catégorique sur la question de l’élection présidentielle, il considère sa participation à cette joute politique majeure comme un acte de «légitimité et de légalité qui consacrent la démarche politique du pays qui s’inscrit dans une logique constitutionnelle».

Le président du front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a animé une conférence de presse en marge des travaux de la conférence nationale dédiée à la femme et son statut. Belaïd a profité de l’événement parrainé par son parti pour transmettre des messages politiques quant à la situation que traverse la scène politique nationale. De ce point de vue, le président du front El Moustakbel n’y est pas allé de main morte pour tirer à boulets rouges sur ceux qui «veulent prendre le pays en otage et imposer leurs désidérata en se prenant pour la voix du peuple, voire les propriétaires uniques de la patrie», a-t-il noté. Belaïd a qualifié la situation politique de «polluée et qu’elle est appelée à l’être davantage dans les semaines voir les mois à venir» et d’ajouter que «on ne peut pas piétiner la Loi fondamentale du pays», a martelé le président du Front El Moustakbel. Dans le même sillage, Abdelaziz Belaïd a fait un constat très sévère et alarmant de la situation qui a trait au fonctionnement des institutions élues. Dans ce sens, il souligne que «les sénatoriales ont connu une tournure très grave, la fraude a cette fois-ci touché l’achat des consciences. L’argent sale de la «chkara» a été pour beaucoup dans les élections de renouvellement partiel du Conseil de la nation», a-t-il mentionné. Quant à la joute de la présidentielle, Abdelaziz Belaïd a tiré la sonnette d’alarme en indiquant qu’«il y a des tentatives de certains lobbies politiques et financiers pour transgresser la Constitution visant la remise en cause du processus politique et institutionnel en cours. Nous disons à ces parties que nous sommes déterminés d’aller jusqu’au bout dans le processus électoral en se présentant officiellement à l’élection présidentielle prochaine», a-t-il rétorqué. Abdelaziz Belaïd est catégorique sur la question de l’élection présidentielle, il considère sa participation à cette joute politique majeure comme un acte de «légitimité et de légalité qui consacrent la démarche politique du pays qui s’inscrit dans une logique constitutionnelle», et d’ajouter que «nous entendons ici et là des voix qui spéculent sur la présidentielle prochaine, mais ces voix oublient que le pays est régenté par une Constitution et que seul le peuple qui est souverain dans ses choix et ses décisions en la matière», a-t-il insisté. Le président du Front El Moustakbel a rappelé que le pays doit se référer à la Loi fondamentale pour qu’il puisse maintenir «la sécurité, la stabilité et la cohésion de la nation et des institutions», a-t-il noté. L’urgence comme l’explique Abdelaziz Belaïd, est à la «sauvegarde de l’unité nationale et la protection des acquis de la démocratie, autrement le pays risque de sombrer dans une anarchie qui menacera la cohésion et la souveraineté de la nation», a-t-il insinué. Le président du Front El Moustakbel a appelé le peuple «à aller voter massivement lors de l’élection présidentielle pour barrer la route aux aventuriers. Nous n’avons pas le droit de laisser les choses prendre la forme d’un pourrissement global alors que le citoyen peut contrer les dites

manoeuvres en allant aux urnes en grande majorité», allusion faite à l’expérience du «terrorisme de la décennie noire où les citoyens ont exprimé une certaine indifférence aux élections législatives en 1991 et qui s’est soldée par une situation de crise politique». Pour Abdelaziz Belaïd, le pays a besoin de stabilité politique et économique, mais pour ce faire, il faut que «tous les citoyens s’impliquent dans le processus électoral en participant en force dans la joute de la présidentielle pour barrer la route aux aventuriers qui veulent plonger le pays dans un scénario du chaos», a-t-il conclu.