Plus de 8 millions d’élèves sont menacés de déformation de la colonne vertébrale en portant des cartables qui pèsent plus de cinq kilos. Le ministère de l’Education nationale s’est engagé à s’attaquer à ce problème.
«Des mesures seront prises pour alléger le poids du cartable scolaire», a annoncé, jeudi, le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed. Les parents d’élèves, à travers leur association, ont dénoncé à maintes reprises la loudeur du poids des cartables.
Dans certains cas, le poids du cartable peut atteindre 10 kg ! Ce qui représente un véritable danger pour la santé d’un petit écolier notamment si ce dernier parcourt de longues distances pour rejoindre les bancs de son école.
Des solutions ont été également proposées, à savoir la révision de la répartition journalière des cours de manière à alléger le contenu des cartables et la suppression de certaines matières, estimant que certains livres devraient rester au niveau des établissements scolaires.
A une question orale d’un membre du Conseil de la nation sur le poids du cartable, M. Baba Ahmed a expliqué que les livres scolaires seront élaborés en deux tomes et les classes équipées de casiers, insistant sur l’impératif de respecter l’emploi du temps réservé aux matières enseignées afin d’éviter à l’élève de ramener tous ses livres.
Le ministre, qui répondait à une question sur la déperdition scolaire, a précisé que l’école n’était pas la seule responsable mais qu’il y avait d’autres facteurs, comme le divorce et son impact psychologique sur l’enfant, soulignant que le taux de déperdition scolaire a enregistré une baisse importante ces dernières années.
Elle est passée de 1,25% durant l’année scolaire (1999-2000) à 0,79% (2010-2011) pour le cycle primaire et de 8,5% à 6,5% pour le cycle moyen durant la même période, a précisé le ministre. Rappelant les aides accordées par le ministère au profit des élèves démunis, il a cité la gratuité des livres scolaires, une bourse, le transport et les cantines scolaires.
Il a, par ailleurs, évoqué les mesures relatives à la scolarisation des enfants aux besoins spécifiques, affirmant que des classes spéciales ont été mises en place, soit 152 classes dans le cycle primaires et 134 dans le moyen. Le secteur a consacré 702 classes pour les enfants hospitalisés pour une longue durée réparties sur 30 centres de santé en coordination avec le ministère de la Santé.
Lynda Louifi