Dans un entretien accordé au quotidien El Khabar, l’avocat Abdeghani Badi a estimé que « les autorités hésitent à libérer certains détenus de peur qu’ils redonnent un nouveau souffle au Hirak, vu leur popularité qui dépasse largement celle des partis politique et des organisations ».
En effet, Badi a cité Karim Tabbou, Fodil Boumala et Samir Benlarbi qui n’ont pas été concernés par la libération surprise d’un nombre important de détenus le 2 janvier passé. « Ce qui est claire, c’est que ces personnalités ont une influence qui donne de la dynamique et de la vision politique au Hirak » a-t-il déclaré.
Les autorités sont dans l’embarras même en les laissant en prison selon lui. Et le fait du maintien de leur détention « ne fait que prouver les mauvaises intentions de l’Etat ».
La crise des droits de l’homme a interféré avec la crise politique, et « les autorités n’ont parvenu à l’issue, ni de l’une ni de l’autre. Les détenus politique de la taille de Tabbou, Boumala et Benlarbi dérangent autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de la prison », précise l’avocat.
Avant de continuer que « l’Etat cherche

à se débarrasser de ces dossiers sans autant laisser ses personnalités influencer davantage sur le mouvement populaire ».
« La liberté est une question sacrée et elle ne doit pas être prise en otage par des décisions qui ne servent pas la transition souhaitée », conclu Abdeghani Badi.