Abdallah Djaballah à propos de la charia «On appliquera le voeu du peuple»

Abdallah Djaballah à propos de la charia «On appliquera le voeu du peuple»

Djaballah revendique la démocratie d’une part, et l’application de la charia de l’autre.

Abdallah Djaballah, président du Parti pour la justice et le développement (PJD), récidive par ses longs discours et son idéologie islamiste, sans pour autant apporter la moindre solution ou proposition qui peut répondre concrètement aux préoccupations du peuple. «L’Islam, c’est la solution à tous les problèmes du pays», a-t-il indiqué hier, lors de son intervention devant les militantes de son parti à la mutualité de Zéralda.

Confiné dans la citation des versets coraniques et l’invocation des hadiths du Prophète Mohammed (Qsssl), pour convaincre à sa manière, Djaballah a parlé de la nécessité de développer les droits politiques des femmes. «C’est l’Islam qui a libéré la femme de l’exploitation et de l’esclavagisme», dit-il.

Tout en comparant la femme algérienne à la aux femmes américaines, le président du FJD a déclaré que «même en Amérique, la femme n’a pas encore sa place dans les hautes sphères politiques. Malgré tout le développement, le Congrès américain ne possède que 17 femmes sur les 400 membres qui constitue la chambre». L’enfer, le paradis, les sanctions contre les athées, reviennent sans cesse dans l’intervention. Répondant à la question sur une éventuelle application de la charia, dans le cas où son parti passerait aux élections législatives du 10 mai prochain, le leader du PJD a rappelé que la Déclaration du 1er Novembre 1954 stipule que l’Islam est la religion de tous les Algériens. «C’est une question très large. Nous axerons notre campagne électorale, sur la Déclaration du 1er Novembre 1954. Mais si nous arrivons au pouvoir, nous allons faire ce qui va être en adéquation avec le peuple algérien», dit-il dans ses esquives connues de tous.

Par ailleurs, Djaballah prône le respect du principe de la Déclaration du 1er Novembre 1954, comme élément fondateur de son action politique, cependant, à l’ouverture de son allocution, son parti a omis de faire entonner l’hymne national «Kassamen». Des positions contradictoires ont étés relevées de part et d’autre, sans donner de programme économique ou social qui réponde aux préoccupations du peuple.

Regrettant l’absence des femmes dans les 48 wilayas, le cheikh s’est contenté d’apprivoiser les quelques dizaines de femmes qui ont assisté à son intervention, tout en comptant sur elles, ppour rameuter d’autres femmes au foyer afin de voter en sa faveur.

Selon Djaballah, le PJD n’a trouvé aucune difficulté dans l’enregistrement des listes des femmes qui devront se présenter aux prochaines échéances électorales du 10 mai 2012.