Celui qui fut président du FIS dissous, Abassi Madani, mène une vraie vie de château à Doha, avec sa famille, chez ses protecteurs qataris, avec une rémunération mensuelle de 15 000 dollars, don de l’émir du Qatar.
Selon une information qui nous est parvenue de source sûre, il a organisé pour son fils Ahmed une fête de mariage à la manière des dignitaires du royaume qui lui a accordé cet exil doré. C’est l’hôtel Grand Hyatt, le plus prestigieux établissement de Doha, qui a abrité la cérémonie.
L’ambiance était aux antipodes de l’austérité que ses ouailles imposent à leurs voisins en Algérie. Plus de 650 convives, qataris et algériens, ont participé à la fête, dont des journalistes. Ils ne se sont pas privés de danser au rythme endiablé (sans jeu de mots) d’airs et de chansons qui n’avaient sans doute rien de religieux. Aucune image n’a été diffusée, Abassi Madani a pris soin d’empêcher que des caméras soient introduites dans les lieux et le service de sécurité a contrôlé avec la plus grande rigueur toutes les personnes invitées et les a délestées de leurs portables pour être sûr que personne ne prendra la moindre image qui serait utilisée pour faire connaître la vérité sur cette cérémonie très compromettante pour le dirigeant islamiste. La même source indique que le fils aîné de Abassi Madani, Oussama, qui dirige la chaîne de télévision Al Magharibia et vit en Allemagne, était présent à cette fête. Beaucoup de ceux qui ont assisté à la cérémonie ont été surpris de constater ce changement de comportement d’Abassi Madani connu pour avoir été un des principaux repères de la mouvance islamiste et un des responsables du drame qu’a vécu l’Algérie durant la décennie du terrorisme. Il semblait le plus heureux des hommes sur terre au milieu de l’ambiance joyeuse créée par la musique et la danse. Ses filles vivent avec lui, dans la somptueuse maison qu’il occupe à Doha. Son gendre, qui a la nationalité qatari, joue dans l’équipe nationale de handball du Qatar. Malade, Abassi Madani ne s’intéresse plus qu’épisodiquement à la politique. Ses communiqués lancés de Doha n’ont plus aucun impact sur la population algérienne, comme le prouve son dernier appel au boycott des législatives de mai dernier. Abassi Madani devrait plutôt informer l’opinion publique des dons qu’il reçoit de ses protecteurs qataris et du montant du chèque qu’il a remis pour payer les frais de la cérémonie de mariage de son fils, à moins qu’il s’agisse là aussi d’un don qatari.
Kamel Moulfi