C’est la veillée d’armes à Azouza. Et pour cause, le musée Abane-Ramdane sera enfin inauguré ce 1er novembre.
Annoncée initialement pour le 20 août dernier, mais reportée pour de multiples raisons, l’inauguration du musée Abane-Ramdane, l’architecte du congrès de la Soummam, aura enfin lieu ce 1er novembre, date de la célébration du déclenchement de la révolution.
À Larbâa n’ath Irathen, et surtout à Azouza, village natal de ce révolutionnaire hors pair, assassiné le 27 décembre 1957 à Tétouan par Boussouf, comme en témoignent de nombreux écrits consacrés à cet épisode noir de l’histoire d’Algérie, les préparatifs tirent déjà à leur fin.
Depuis quelques jours déjà, le très actif comité de village d’Azouza, qui a déjà pris l’initiative, il y a deux ans, d’ériger deux fresques, à l’entrée et à la sortie du village, à l’effigie d’Abane, s’échine, en collaboration avec l’APC de Larbâa n’ath Irathen, à préparer les conditions du déroulement de cette cérémonie qui s’annonce déjà grandiose.
À Tighilt Oufella, au cœur du village Azouza, les travaux de restauration et de transformation de la maison natale d’Abane Ramdane en musée, sont achevés depuis déjà juin dernier, nous informe le président de l’APC de Larbâa n’ath Irathen, Hocine Lounis, qui nous rappelle, au passage, qu’initialement son inauguration était prévue pour le 20 août dernier, mais elle a été reportée à cause de la coïncidence de cette date avec le début du mois du ramadhan.
Mais ce report ne semble pas être inutile tant il a permis d’éviter les précipitations de dernières minutes et, du coup, de préparer avec beaucoup de minutie l’inauguration de ce musée, dont le coût de réalisation s’élève à 18 millions de dinars, dont 12 millions sont prélevés sur les plans de développement communaux, et 6 millions de dinars au titre de la contribution de la direction de la culture.
En effet, durant ce week-end, il ne restait que des drapeaux à accrocher ici et là, quelques travaux d’embellissement et de nettoyage aux alentours de ce monument historique composé de deux salles, l’une pour les archives et l’autre pour les expositions, ainsi qu’une bibliothèque. Ce qui continuait d’ailleurs à se faire avant-hier, vendredi, dans une grande effervescence et une festive ambiance villageoise qui a réuni des jeunes et vieux qui ne ratent guère la moindre occasion pour exprimer leur fierté d’appartenir à ce village qui a vu naître celui qui a posé les jalons de la victoire algérienne contre le colonialisme français.
Hier, c’était déjà le début des festivités culturelles et sportives dont certaines se déroulaient à Azouza et d’autres à l’ex-fort national. Au programme d’aujourd’hui, dimanche, c’est une veillée religieuse, Fidia, qui est prévue dans la demeure natale d’Abane et ce, en plus de l’inauguration, dans la matinée, de cinq foyers de jeunes dans la commune.
Pour le lundi, ce sont au moins 2 000 personnes qui sont déjà invitées à la cérémonie d’inauguration de ce musée érigé en monument historique national, nous a expliqué, hier, le maire de Larbâa n’Ath Irathen, Hocine Lounis, précisant que c’est le nouveau wali de Tizi Ouzou qui procédera à l’inauguration du musée.
Des personnalités historiques, des responsables d’administration, ainsi que les membres de la famille révolutionnaire, des élus, des animateurs de la société civile, du mouvement associatif et, sans doute, de nombreux anonymes seront
également à ce rendez-vous avec l’histoire de cet homme qui a su, à lui seul, rassembler les forces patriotiques nationales, les organiser et les mettre au service de la révolution algérienne.
Ce même homme, dont le musée porte le nom, sera désormais là, au-delà d’un simple hommage à l’homme et l’œuvre, mais comme instrument de lutte contre l’oubli sinon contre toute tentative de falsification de l’histoire.