Abandonné par la CNAS en Turquie, un cancéreux algérien lance un SOS

Abandonné par la CNAS en Turquie, un cancéreux algérien lance un SOS

C’est une histoire poignante que nous a racontée Adlane Boughani, un Algérien âgé de 32 ans, originaire d’Alger et atteint d’un mélanome (cancer de la peau). Abandonné par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) en plein séjour médical en Turquie, aujourd’hui, il lance un cri de détresse.

Souffrant d’un mélanome, le traitement de sa maladie n’étant pas disponible en Algérie, il a bénéficié d’une première prise en charge de la CNAS en janvier dernier pour se faire soigner en Turquie.

Après quelques semaines de traitement, alors qu’il était à mi-chemin de son combat contre le cancer, Adlane reçoit un appel de son hôpital lui annonçant l’annulation de sa prise en charge. Une décision de la CNAS qui a fait basculer sa situation, d’un patient à un SDF.

“Aujourd’hui, je me retrouve dehors, sans toit stable, avec un mélanome métastasé de stade 4 à essayer quand même de poursuivre mon traitement quel que soit l’endroit où je dors”, a-t-il indiqué dans un courrier adressé à Algerie360.

En effet, Adlane s’est retrouvé sans logis avec un mélanome métastasé de stade 4 alors qu’il n’a toujours pas effectué son premier contrôle trimestriel, qui est déterminant pour la suite des soins. Selon lui, la CNAS a demandé à l’hôpital stambouliote de lui remettre un quota de médicament et a exigé au malade de revenir en Algérie sans qu’il fasse son contrôle.

“En oncologie, il est indispensable de pouvoir évaluer mon traitement, tant sur le plan efficacité que sur le plan toxicité, la raison pour laquelle nul ne peut prétendre pouvoir maintenir un traitement aussi lourd s’il n’y a pas d’évaluation régulière de son effet, à savoir en premier lieu, mon premier contrôle trimestriel”, a expliqué Adlane.

“La CNAS a ignoré tous mes mails” (Adlane)

Face à cette situation, Adlane a essayé de prendre contact avec la CNAS pour des explications, mais en vain. Selon lui, tous ses mails ont été ignorés. Plusieurs recours ont aussi été déposés par sa famille en Algérie au niveau de la Commission médicale nationale et du ministère du Travail, mais aucune réponse ne fut donnée.

Avec la dégradation de son état de santé mental due au Stress, Adlane veut aujourd’hui seulement poursuivre son traitement dans des conditions normales ; une situation que seule la CNAS pourrait débloquer.

“Ma situation actuelle engendre un énorme stress sur mon état de santé et cela ne joue pas en ma faveur (…) Je prie la CNAS de bien vouloir débloquer cette situation afin que je puisse poursuivre mon traitement dans de meilleures conditions”, a-t-il conclu.