Le député du Rassemblement national démocratique Tayeb Mokeddem lance un appel pour l’application de la peine de mort contre les kidnappeurs d’enfants.
«Il est temps que les pouvoirs publics réagissent», lance-t-il dans une déclaration rendue publique le 23 août dernier à Tizi-Ouzou.
Tayeb Mokeddem entend carrément le rétablissement de la peine de mort, une condamnation qui continue d’être prononcée par les tribunaux algériens, mais qui n’est pas appliquée depuis que l’Algérie a ratifié le moratoire de 1993.
En fait, le député ne fait qu’exprimer une position maintes fois affichée par la direction du parti et plus particulièrement par son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, qui «maintient toujours sa position» celle de l’appel pour la levée du gel de l’application de la peine de mort, selon les déclarations du député. Il est à rappeler que le SG du RND avait précisément demandé à exclure du moratoire les personnes impliquées dans les kidnappings, les détournements de deniers publics et le trafic de drogue. En clair, le rétablissement pur et simple de la peine de mort, puisqu’il suffit d’une exécution pour que le moratoire soit nul et non avenu. Une position déjà exprimée par Ahmed Ouyahia en 2007.
Ainsi, le RND et par le biais de son député reste le premier parti à exprimer «le vœu de tout un peuple par écrit», à revendiquer publiquement la réinstauration de la peine de mort au lendemain de l’assassinat de la petite Salssabil à Oran. Un drame qui relance le débat politique sur la question.
Ilhem Tir