Application de la peine de mort: Le RND fait le forcing !

Application de la peine de mort: Le RND fait le forcing !

Le député du Rassemblement national démocratique Tayeb Mokeddem lance un appel pour l’application de la peine de mort contre les kidnappeurs d’enfants.

«Il est temps que les pouvoirs publics réagissent», lance-t-il dans une déclaration rendue publique le 23 août dernier à Tizi-Ouzou.

Tout en «condamnant encore une fois énergiquement tous les actes criminels et ignobles ayant entraîné la mort de sang-froid, notamment ces derniers temps, sur des petits anges à travers plusieurs localités», le député Tayeb Mokeddem interpelle l’autorité supérieure, à savoir le président de la République afin de décréter la peine de mort, «vœu de tout le peuple algérien» car «il est le seul à pouvoir le faire» a-t-il précisé. Dans une déclaration au Soir d’Algérie, M. Mokeddem réaffirme : «Il est temps que les pouvoirs publics réagissent car cela concerne tout le monde», a-t-il souligné en rappelant que cet appel constitue une demande inscrite dans le programme électoral de son parti «c’est une requête inscrite dans le programme du RND et je ne fais qu’appliquer le programme de mon parti», a encore expliqué le député précisant que cette initiative personnelle a été précédée par une autre formulée en 2016. Cette nouvelle déclaration se veut d’abord un appel pressant envers les autorités compétentes pour sévir sévèrement contre les coupables.

Tayeb Mokeddem entend carrément le rétablissement de la peine de mort, une condamnation qui continue d’être prononcée par les tribunaux algériens, mais qui n’est pas appliquée depuis que l’Algérie a ratifié le moratoire de 1993.

En fait, le député ne fait qu’exprimer une position maintes fois affichée par la direction du parti et plus particulièrement par son secrétaire général, Ahmed Ouyahia, qui «maintient toujours sa position» celle de l’appel pour la levée du gel de l’application de la peine de mort, selon les déclarations du député. Il est à rappeler que le SG du RND avait précisément demandé à exclure du moratoire les personnes impliquées dans les kidnappings, les détournements de deniers publics et le trafic de drogue. En clair, le rétablissement pur et simple de la peine de mort, puisqu’il suffit d’une exécution pour que le moratoire soit nul et non avenu. Une position déjà exprimée par Ahmed Ouyahia en 2007.

Ainsi, le RND et par le biais de son député reste le premier parti à exprimer «le vœu de tout un peuple par écrit», à revendiquer publiquement la réinstauration de la peine de mort au lendemain de l’assassinat de la petite Salssabil à Oran. Un drame qui relance le débat politique sur la question.

Ilhem Tir