A la veille du 7e congrès , il courtise le pouvoir : Makri lance une OPA sur l’aile de Soltani

A la veille du 7e congrès , il courtise le pouvoir : Makri lance une OPA sur l’aile de Soltani

L’offre de Makri ressemble à une manigance pour tirer le tapis sous les pieds de ses adversaires.

A une année de la présidentielle, le président du MSP, Abderezzak Makri, continue à plaider pour un consensus entre le pouvoir et l’opposition. Loin de constituer une initiative fiable, en cette période préélectorale, l’offre de Makri ressemble, en fait, à une manigance pour tirer le tapis sous les pieds de ses adversaires de l’aile participationniste conduite par son prédécesseur, Bouguerra Soltani. Selon de nombreux observateurs, la manoeuvre est destinée à calmer les prétentions rivales des partisans du retour du parti du défunt Mahfoudh Nahnah sous le giron du pouvoir. En véritable conquérant, il lance une OPA sur l’aile adverse en prévision du 7e congrès de sa formation politique. Le MSP est prêt à faire toutes les concessions et mettre de côté ses ambitions politiques dès lors que le pouvoir en place affichera sérieusement sa volonté politique à coopérer et à dialoguer avec les partenaires politiques de l’opposition autour d’une sortie de crise consensuelle, ne cesse d’annoncer Makri depuis quelque temps. Cela démontre, qu’à l’image d’autres partis, la cohabitation des différents courants au MSP est presque impossible. Dans cet ordre d’idées, il a mis l’accent, avant-hier, à Mila sur la nécessaire entente entre les forces politiques vives du pays et le gouvernement pour surmonter les crises actuelles. En réalité, Makri qui sait pertinemment que son offre n’aura aucun écho favorable, veut créer une diversion pour étouffer la voix de ses adversaires au sein du parti, l’évolution interne du pouvoir n’étant pas à l’ordre du jour. A la veille de la tenue de son congrès extraordinaire, prévu en mai prochain pour élire un nouveau président du parti, il claironne que la priorité pour son parti est de faire aboutir son projet de consensus sur une période de transition démocratique qui s’étalera sur 5 années et qui sera conduite par un gouvernement de transition regroupant des représentants des partis politiques, du gouvernement, des syndicats, du patronat et de la société civile. Il laisse même entendre son possible retour au gouvernement, en considérant que la situation difficile que vit le pays requiert la mise en place d’ «un gouvernement de transition», qui aura pour mission de mettre sur les rails l’économie du pays, trouver les bonnes solutions aux problèmes sociaux, relancer l’investissement productif et rendre, surtout, confiance au citoyen. Pour lui, le règlement de la crise économique actuelle doit être placé comme priorité nationale, estimant inconcevable de se lancer dans la course à la magistrature suprême du pays, alors que l’Algérie fait face à une crise multidimensionnelle. Parallèlement à son action de charme envers le pouvoir, il continue à nier l’existence de quelconques différends et divergences au sujet des préparatifs du prochain congrès. «Le MSP prépare son prochain congrès dans une atmosphère de démocratie et conformément à la réglementation en vigueur et des résolutions du parti, sans exclure aucun avis différent», a-t-il affirmé récemment. En donnant des garanties au pouvoir en place, il dira: «Quel que soit le scénario qui sera mis en oeuvre lors de l’élection présidentielle, le mouvement sera présent.» Pour lui «les scénarii plausibles lors de ladite échéance sont de l’ordre de trois: le scénario démocratique, le scénario de consensus et celui du statu quo». «Nous appelons au consensus, car nous savons très bien que le même scénario(candidat du consensus) sera reconduit cette fois-ci encore. Avant son offensive de charme, il a tout le temps dressé un constat alarmant sur la situation générale du pays: «Tous les voyants sont au rouge et un épais nuage voile l’horizon.»

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