A une dizaine de jours du mois de ramadhan, le citoyen moyen pourra peut-être cette année acquérir ses denrées alimentaires à des prix relativement cléments, à moins d’un chamboulement de dernière minute. En effet, un tour dans les marchés à travers la wilaya de Blida renseigne sur la tendance qui demeure assez bonne, sauf pour la courgette qui a grimpé les étages à une vitesse foudroyante, passant de 40 dinars le kilo il y a quelques jours à 170 dinars hier. Les autres produits sensibles comme la tomate, l’oignon, l’ail, la salade n’ont pas bougé d’un iota et les ménagères commencent déjà à faire les emplettes des légumes qu’elles peuvent emmagasiner chez elles.
Pour la tomate, elle garde un petit 30 dinars saisonnier, l’oignon affiche 25 dinars pour le meilleur, l’ail est toujours bien coté cette année à 450 dinars le kilo au moins, alors que la salade ne dépasse guère les 20 dinars. Le haricot vert est toujours cédé à 80 dinars le kilo dans la plupart des marchés, celui à écosser fait 100 dinars, mais avec des tendances à la hausse ces derniers jours. La carotte a gagné quelques dinars en passant de 40 à 50 et 60 dinars le kilo. Enfin, le légume fétiche des Algériens s’est fait tout petit et demeure dans son coin, presque oublié de tous avec ses 22 à 28 dinars le kilo : nous avons cité un monarque en déchéance, dame patate.
Quant aux fruits, la pastèque oscille entre 20 et 30 dinars, mais les prix ont sensiblement entamé une courbe ascendante à partir d’hier. Le melon est vendu entre 30 et 50 dinars, selon les marchés. Le raisin, pas encore mûr pour toutes les qualités, coûte entre 60 dinars pour le dernier choix et 150 pour le meilleur. La banane, quoique boudée depuis l’avènement de l’été, a pris du poids en affichant 150 dinars pour une qualité médiocre. Bien entendu, les prix ont une fluctuation comprise entre 5 et 20 dinars pour les mêmes produits, selon la qualité, la situation du marché ou selon qu’ils sont vendus dans les marchés ou chez l’épicier du coin.
L’autre produit phare du mois de ramadhan, c’est-à-dire la viande, rouge ou blanche, n’a pas attendu longtemps pour afficher une tendance à la hausse, puisque le poulet a déjà prix entre 50 et 70 dinars de plus par kilo, passant de 180 à 250 dinars et plus.
La dinde a vu son prix augmenter de 250 à 320 dinars pour le tout-venant, alors que les escalopes sont passées de 600 à 700 dinars en l’espace de quelques jours. Pour la viande rouge, c’est entre 70 et 100 dinars que paiera le jeûneur en plus par kilo, quand ce n’est pas plus, toujours selon les endroits et les villes.
Il ne faut pas oublier non plus les autres produits de large consommation comme les poids chiche, qui passent de 120 à 150 dinars le kilo, le sucre qui prend chaque jour quelques dinars en plus, comme pour ne pas affoler les clients. L’huile aussi entame une valse ascendante qui a mené le litre de 120 à 150 dinars et le bidon de 5 litres qui frôle les 600 dinars.
Mais le citoyen moyen garde quand même espoir pour les fruits et légumes qui sont les plus utilisés durant le ramadhan, avec les boissons rafraîchissantes qui feront oublier les 16 heures de jeûne en pleine canicule.