A une année des présidentielles: FLN et RND hors champ politique

A une année des présidentielles: FLN et RND hors champ politique
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Le FLN et le RND, deux principaux partis qui battent de l’aile depuis janvier, restent toujours en marge de l’actualité politique. D’où l’incertitude qui plane sur ces deux formations qui ont du mal à surpasser leurs crises. Sans têtes, le FLN et le RND, les deux principaux partis, sont depuis trois mois en marge de l’actualité.

Le statu quo qui frappe ces deux grandes formations a induit un gel total de leurs activités respectives. Depuis janvier, date à laquelle Ouyahia a démissionné et Belkhadem évincé par un retrait de confiance, les choses se sont compliquées davantage. Leur remplacement, sinon succession à la tête du RND et du FLN tarde à venir.

Au FLN, ce ne sont pas les postulants au poste de secrétaire général qui manquent mais le problème se pose dans le mode de désignation sur lequel divergent deux clans qui font valoir deux réflexions. Du coup, les membres du Comité central divergent au sujet de la personnalité et du mode de désignation du successeur de Belkhadem. Si certains plaident pour un consensus dans la désignation du futur leader du FLN, d’autres – que sont en grande partie les redresseurs – défendent l’option de l’urne pour élire le prochain SG.

Car, soutiennent les partisans de l’urne, la présence d’un lobby constitué de détenteurs d’argent sale et d’intrus au bureau politique, au Comité central et aux mouhafadhate, étroitement liés à Belkhadem, veulent imposer par tous moyens leur «candidat». Par l’urne, les partisans de cette option comptent faire barrage à toute tentative de vente aux enchères du poste de secrétaire général. Au RND, les choses fonctionnent autrement. Contrairement au FLN, l’ancien secrétaire général, Ahmed Ouyahia a démissionné de sa propre volonté. Son successeur, Abdelkader Bensalah qui assume au parti l’intérim jusqu à la tenue du prochain Congrès, a voulu réconcilier les parties antagonistes.

LG Algérie

Des rencontres et discussions ont eu lieu pour tenter de rapprocher les uns des autres. Bensalah a réussi tant bien que mal à absorber la colère de certains «frondeurs» qui se sont opposés à la politique dont Ouyahia gérait les affaires du parti. La démission d’Ouyahia et son remplacement par l’actuel président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah n’aura pas atténué la crise. Les discussions et concertations menées par Bensalah en vue de trouver une sortie de crise n’ont pas abouti. Bensalah, refusant d’entrer en conflit frontal avec les adversaires d’Ouyahia, avait menacé de démissionner de son poste de SG par intérim. Cette menace brandie par celui qu’on donnait comme futur leader du RND sonne comme un avertissement.

Le plébiscite dont avait joui Abdelkader Bensalah de la part des membres du Conseil national du RND lors d’une session ordinaire tenue quelques jours après la démission d’Ouyahia était un prélude à un dénouement de la crise qui secoue le RND. Mais les deux partis ont pour dénominateur commun le mouvement de fronde monté contre les dirigeants, Ouyahia et Belkhadem. Si le premier avait cédé sous la pression de ses adversaires, le second a résisté à toutes les manoeuvres de ses opposants qui l’ont destitué le 31 janvier lors de la réunion du Comité central dont la majorité des membres ont retiré leur confiance à Belkhadem.

Depuis, les adversaires et partisans de l’ex-secrétaire général du FLN semblent se complaire dans cette situation de blocage qui paralyse le parti depuis trois mois, alors que la date de la réunion du Comité central n’est toujours pas arrêtée. Cela étant, l’impact induit par les crises que traversent le FLN et le RND est très palpable sur la scène politique. Le retrait de ces deux leaders qui se sont murés dans un silence fracassant et les activités politiques réduites à zéro se fait ressentir de plus en plus.

Y. M.