D’ores et déjà, la campagne électorale s’annonce des plus moroses.
A un mois des élections locales du 29 novembre prochain, rien ne présage l’approche de ce rendez-vous, autrement plus important sous d’autres cieux. Pourtant, pas moins de 52 partis, ainsi que les listes indépendantes sont en lice pour ce scrutin. Jusqu’à hier, les juridictions administratives continuent à rendre leurs décisions sur les multitudes de recours déposés par les formations politiques et les indépendants. Sachant que la campagne électorale sera ouverte prochainement, il faut dire que la plupart des partis ne disposent pas de moyens, ni de compétences pour affronter ces consultations. Ce qui renseigne que la campagne sera morose.
Quoi qu’il en soit, le nombre de listes des candidatures déposées est de plus de 9000 pour les APC et 615 pour les APW. L’Alliance de l’Algérie verte a fait savoir hier, par la voix de son président de groupe parlementaire, Naâmane Laouar, qu’elle a obtenu gain de cause face aux décisions arbitraires des walis auprès des tribunaux administratifs.
Ce responsable cite les cas de rejet de 17 dossiers au niveau de la wilaya de M’sila, parmi eux des ex-maires qui ont été à leurs 2e et 3e mandat. Tous ces candidats ont été en fin de compte reconduits suite aux recours effectués. De son côté Hamlaoui Akouchi, secrétaire général d’ElIslah, un des partenaires dans ladite coalition, affirme que la confusion subsiste à propos des listes de candidatures rejetées par l’administration. A Tiaret on a rejeté 70 listes, pour le soit- disant motif «sécuritaire», un prétexte qui ne tient pas la route, selon lui, puisque dit-il: «Plusieurs candidats dont les dossiers ont été rejetés sont des ex-élus ou des maires sortants.» Sur un autre chapitre, Akouchi fait remarquer que l’administration n’était pas très regardante sur ces considérations sécuritaires lors des élections législatives du 10 mai dernier. Akouchi pointe du doigt l’administration qui indique-t-il «favorise certains partis au détriment d’autres». Le chargé du suivi des listes de l’AAV, a souligné toutefois hier que «globalement les décisions rendues par les tribunaux administratifs ont été en leur faveur». Dans la wilaya de Tiaret, la liste de l’APW de l’AAV a été définitivement rejetée après recours au motif de non-satisfaction du critère relatif au taux de représentation féminine et à Djelfa où la décision a été en leur défaveur au motif que l’un des postulants s’est porté candidat sur deux listes différentes. Hormis ces deux cas, «l’AAV a été confortée dans la majorité de ses recours par les juridictions administratives», explique notre interlocuteur.
Pour se fixer sur les thèmes et axes qui seront développés lors de la campagne électorale, l’AAV a programmé à cet effet, une rencontre nationale pour le 4 novembre prochain, a-t-on appris. Par ailleurs, aussi bien la révision du fichier électoral et la polémique sur le vote des membres de l’ANP sont toujours de mise. Les plus pessimistes affirment ne rien attendre de ces APC qui seraient issues de la fraude.
Ces assemblées locales ne seraient pas à la hauteur de répondre aux aspirations de la populations ni satisfaire leurs besoins sociaux. Certaines sources indiquent que malgré l’expiration du délai de recours, quelques candidats ont pu changer leur position sur la liste. Enfin, certains partis ne communiquent plus ou le font très mal. Toutes nos tentatives de rejoindre le PT ont été vaines
Le RCD dit non à l’Entv
Le RCD fait savoir sur son site officiel qu’il déclinera l’invitation qui lui sera faite d’occuper les plages d’antenne qui lui seront réservées durant la campagne électorale. Les minutes qui seront concédées aux représentants de partis et aux candidats aux élections locales ne sauraient corriger les travers d’un média qui a fait du black-out sur les activités de l’opposition et le RCD en particulier une règle immuable. C’est une parodie d’ouverture à laquelle le RCD refuse de souscrire. Ce parti sera présent uniquement dans 19 wilayas avec 166 listes communales et 10 listes APW. Pour cette formation la sélection est dictée par l’impératif d’assurer la loyauté des élus et la possibilité de limiter les falsifications des résultats face à une administration conçue comme l’instrument de la déstabilisation des structures, des infiltrations des listes, des manipulations des fichiers et l’acteur patenté des fraudes électorales, peut-on lire également sur son site.