Barack Obama et Mitt Romney se retrouvaient dans la nuit de mardi à mercredi pour leur deuxième face-à-face télévisé à trois semaines d’une élection présidentielle américaine plus incertaine que jamais, le président ayant perdu son avance dans les sondages après un premier débat raté.
Le dirigeant démocrate sortant et son adversaire républicain vont monter sur la scène de l’université Hofstra à Hempstead, à 40 km à l’est de New York, à 21h00 (01h00 GMT aujourd’hui), chaque camp espérant que la balance penchera en sa faveur à l’issue de leurs 90 minutes de joute. Les collaborateurs de Barack Obama ont juré que leur champion s’emploierait à faire oublier le président sans ressort dominé il y a deux semaines lors de la première confrontation à Denver (Colorado, ouest), avec quelque 67 millions de téléspectateurs pour témoins. «Attendez-vous à ce qu’il soit ferme mais respectueux», a affirmé lundi la porte-parole de la campagne de M.Obama, Jennifer Psaki, en estimant que «Mitt Romney essaiera de déformer son propre programme», un reproche opposé par les démocrates au républicain depuis que son recentrage a semblé désarçonner le président au premier débat. Dès les jours qui avaient suivi, M.Obama avait subi un décrochage dans les intentions de vote, cédant quelque quatre points au niveau national à l’ancien gouverneur du Massachusetts (nord-est). Pour se préparer, M.Obama s’est isolé depuis samedi avec ses conseillers dans un complexe hôtelier de Williamsburg en Virginie (est), à 250 km au sud de Washington, tandis que Mitt Romney est resté dans sa résidence du Massachusetts. La politique étrangère et les questions intérieures seront toutes deux abordées à Hofstra où, contrairement au premier débat présidentiel et au dernier, prévu le 22 octobre en Floride (sud-est), les membres du public seront invités à poser des questions aux candidats. L’événement sera animé par une journaliste expérimentée de CNN, Candy Crowley. Après le débat, MM. Obama et Romney repartiront en campagne: mercredi, M. Obama sera attendu dans l’Iowa (centre) et l’Ohio (nord), deux parmi la dizaine d’Etats pouvant faire basculer l’élection le soir du 6 novembre.