Les deux opérateurs de téléphonie mobile, Mobilis et Ooredoo, ont réussi à séduire plus d’un million d’Algériens, grâce aux offres de la 3 G, lancée il y a trois mois seulement, a-t-on appris auprès de l’ARPT.
Cette performance inscrite par ces deux opérateurs, a dépassé les estimations de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), dont le président avait déclaré, à quelques semaines du lancement de la 3G, que le nombre des abonnés atteindra les trois millions en cinq ans.
Ces premiers chiffres, qui seront officiellement rendus public par l’ARPT, à la fin mars ou début avril, devraient se consolider avec l’entrée en lice de l’opérateur Djezzy, attendu pour la deuxième quinzaine d’avril. L’arrivée du troisième opérateur, va donner une impulsion nouvelle au marché de la 3G, vu qu’il dispose de la plus grosse base clientèle, avec plus de 17 millions d’abonnés. Cet engouement des Algérien à la 3G, a été remarqué dès le lancement des offres commerciales par les deux opérateurs, qui ont vu leurs magasins pris d’assaut, les obligeant à retarder les horaires de fermeture pour satisfaire la demande. Selon les estimations des spécialistes, si ce rythme d’attrait à la 3G est maintenu, l’année 2014 devra se clôturer sur un nombre d’abonnés qui dépassera les trois millions.
Un chiffre qui dépasse largement celui des clients de l’ADSL, qui depuis plus de dix années d’existence, stagne à hauteur de 1,5 million d’abonnés. Une situation liée à « un management bureaucratique du groupe public, Algérie Télécom, qui n’arrive toujours pas à entreprendre sa transition d’une administration vers une entreprise commerciale », selon les explications de Younès Grar, expert et consultant en TIC. Ce dernier, redoute la faillite du groupe, s’il persiste dans sa démarche bureaucratique et n’améliore pas la qualité de ses services.
Nabil Nehlil
