La plupart des partis et des candidats souhaitent que la compétition pour les élections locales soit propre
La campagne électorale sera lancée officiellement ce dimanche 4 novembre. Les partis s’y préparent activement.
Les 52 partis politiques participant aux élections locales du 29 novembre prochain entament la dernière ligne droite avant le lancement officiel de la campagne électorale, prévu le dimanche 4 novembre 2012. Si les candidats se sont déjà lancés dans le travail de mobilisation, il n’en demeure pas moins que la campagne gagnera en intensité à partir de cette date.
Les activités organiques se sont multipliées pour chercher les meilleurs moyens et stratégies pour convaincre les électeurs. Le FLN, qui craint plus que quiconque l’abstention, a appelé, dans un communiqué rendu public avant-hier, toutes les forces vives de la société à une «contribution active» à l’édification de l’Etat algérien à travers «une large participation» aux prochaines élections locales.
Dans une déclaration à l’APS, le chargé de la communication du parti, Kassa Aissi, a précisé que son parti avait opté pour la décentralisation lors de la campagne, qui sera placée sous le slogan «Pour une Algérie stable et prospère». Les kasmas sont libres de prendre des initiatives en mettant l’accent sur le travail de proximité et en allant à la rencontre des citoyens, a indiqué M.Aissi.
Pour les régions rurales, le FLN mettra l’accent sur l’alimentation en gaz naturel, les habitations rurales et les projets agricoles. Quant aux régions urbaines, il axera son programme sur la création de jardins d’enfants et les soins de santé, a-t-il poursuivi. Le RCD, qui tient des réunions presque quotidiennement ces derniers jours en préparation à ces échéances, compte, a-t-on appris du président de bureau d’Alger, entamer la campagne par une conférence de presse au siège de son bureau régional d’Alger, suivie de sorties de proximité. Une assemblée générale des candidats est prévue d’ailleurs aujourd’hui à Alger. Ce parti s’est distingué par sa décision de boycotter la télévision nationale et de ne pas occuper les plages d’antenne qui lui seront réservées.
Il a expliqué que «les minutes qui seront concédées aux représentants de partis et aux candidats aux élections locales ne sauraient corriger les travers d’un média qui a fait du black-out sur les activités de l’opposition et le RCD en particulier, une règle immuable». Selon les responsables de cette formation, les candidats auront la latitude de défendre un programme qui répond aux aspirations des citoyens de chaque commune. Pour sa part, le mouvement Ennahda qui dit craindre une fraude électorale, a appelé, hier, dans un communiqué, au report de ces élections, en raison du retard mis dans l’installation de la commission nationale de surveillance des élections locales et des commissions communales et de wilaya.
De leur côté, les candidats craignent le parti-pris de l’administration et l’utilisation de certains d’entre-eux, notamment les élus qui veulent renouveler leur mandat, des deniers publics dans leur campagne. C’est le cas dans la wilaya d’Alger où des candidats mettent en garde contre l’utilisation à des fins politiques et électorales des 100 locaux commerciaux par commune inscrits dans le cadre du Programme du chef de l’Etat, en procédant à leur distribution avant les élections. Pour le reste, la plupart des partis et des candidats souhaitent que la compétition pour les élections locales soit propre, juste et transparente dans les 1541 communes et les 48 wilayas du pays.