A Tlemecen, un trafic de cartes grises démantelé

A Tlemecen, un trafic de cartes grises démantelé

Dans le courant de cette semaine, les éléments relevant du groupement de la Gendarmerie nationale de Tlemcen ont procédé au démantèlement d’un réseau d’ampleur international spécialisé dans le trafic de cartes grises et de véhicules volés en provenance d’Europe. L’enquête menée par les éléments de la section de recherches du groupement, suite à l’interception au niveau du port douanier 35 d’un véhicule taxi reliant la ligne Oran- Maghnia à l’intérieur duquel les gendarmes découvriront une enveloppe scellée contenant quatre spécimens de fausses vraies cartes grises établies par la daïra de Sénia (Oran), a permis d’appréhender cinq membres à la tête de ce réseau, dont deux femmes employées à l’APC d’El-Karma, le SG de la daïra de Sénia, ainsi que deux barons de Maghnia entrepreneurs en travaux publics notoirement connus pour leurs accointances avec l’APC et l’administration locale de cette ville frontalière auprès desquelles l’un d’eux avait réussi à décrocher un marché concernant la réalisation de la nouvelle université de Maghnia, apprend-on de source autorisée. Les cinq mis en cause étaient chacun chargé d’une tâche bien déterminée, fait savoir la cellule de communication du groupement.

En effet, les faux dossiers de cartes grises, établis sur la base de noms de propriétaires fictifs et de véhicules inexistant sur le territoire national, étaient réceptionnés par deux employées de l’APC d’El-Karma ; les mises en cause les remettaient pour signature au SG de la daïra de Sénia. Ces cartes en question étaient ensuite récupérées par un autre membre de ce réseau qui se chargeait de les faire parvenir à destination de Maghnia sous forme de colis par le biais de taxieurs reliant la ligne Oran-Maghnia. Les fausses vraies cartes grises étaient réceptionnées à l’arrivée par un autre membre du réseau. Celui-ci se chargeait de les remettre aux barons incriminés qui les destinaient à des véhicules de luxe volés en Europe et entreposés au Maroc, tout près de la frontière algéro-marocaine, d’où ils étaient acheminés vers la ville frontalière de Maghnia. Les gendarmes enquêteurs ont notamment découvert une somme de 76 millions de DA provenant de ce trafic chez les employées de l’APC en question. Signalons dans ce même contexte que les services des douanes algériennes de la wilaya avaient traité, il y a à peine deux mois, une affaire du même genre qui s’était soldée, elle, par la découverte d’un nombre important de véhicules volés entreposés à l’intérieur d’un grand garage souterrain de Maghnia appartenant à un dénommé K. Y. et dont les propriétaires ne se sont, jusqu’à ce jour, pas manifestés.