La grève des communaux de la wilaya d’Alger s’est poursuivie hier et en est à son deuxième jour avec la même cadence de suivi, du moins au niveau de la quarantaine de communes où la coordination des sections syndicales des communes d’Alger relevant de l’UGTA, instigatrice du débrayage, est structurée.
Dans ces municipalités, selon Youcef Achour, le coordinateur de cette structure nouvellement élue, tous les services sont au point mort, avec l’adhésion presque totale des travailleurs au mot d’ordre de grève. Plus que cela, poursuit notre interlocuteur, d’autres communes ont rejoint, certes faiblement le mouvement, comme, dira-t-il, Bab el Oued, Marsa ou encore Sidi-Moussa. Pour les autres communes, une quinzaine, non concernées par cette grève, Achour affirme que le syndicat qu’il représente n’est pas représenté du fait de la présence d’autres forces syndicales, notamment le Snapap, chose qui le sera dans un proche avenir.
Et s’il ne fait mention d’aucun signe de pression de la part de l’administration, le coordinateur des sections syndicales des communes d’Alger relevant de l’UGTA, dénonce celles (menaces et pressions) émanant de la Centrale syndicale via son appendice de la wilaya d’Alger. En effet, notre interlocuteur évoque des missives que l’Union de la wilaya d’Alger de l’UGTA a adressées ici et là où elle dénoncerait cette grève. Il s’interrogera, au passage, sur le fait que la structure (coodination) se soit lancée dans cette perspective de protestation quelques jours seulement après le renouvellement de ses instances.
«Un non-sens», réplique Achour qui considère l’instance syndicale dont il assure la coordination comme étant dans son rôle naturel, celui de défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs qu’elle est censée représenter. «Nous ne laisserons pas l’UGTA aux mains de ces affairistes qui ne bougent le petit doigt que quand leurs acquis et positions sont menacés», dira fermement Achour.
M. K.
