A six mois des élections législatives et locales Les grandes manœuvres commencent

A six mois des élections législatives et locales Les grandes manœuvres commencent
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A six mois des élections législatives, plusieurs partis politiques entrent dans une phase de préparation et connaissent même des manœuvres internes pour un positionnement des personnes, comme c’est le cas du Front de libération nationale et du Mouvement de la société pour la paix.

Il y a quelques jours, il était clair que les opposants de Amar Saadani au vieux parti étaient exclus des listes électorales des prochaines échéances, en particulier les législatives d’avril 2017. Le chef de groupe parlementaire, Mohamed Djemi, avait même reçu des directives pour remettre une évaluation sur le rendement des députés, ce qui a créé une panique chez les opposants de Saadani. Cependant, avec l’arrivée de Djamel Ould Abbès à la tête du parti depuis le 22 octobre, cela pourrait changer les calculs de certains militants et députés qui ont l’ambition de siéger à la chambre basse du Parlement. Le nouveau SG dit tendre la main à tous les militants du parti, dont les opposants, à une seule condition : le soutien du Président Bouteflika comme point commun.

Dans ce cadre, l’homme a eu des échanges individuellement avec plusieurs cadres exclus du temps de Saadani, dont Kassa Aissi, Abdelaziz Ziari et autres. Ce dernier se démarque de Belkhadem et Belayat et a choisi de se positionner au côté de Ould Abbès, sachant que le courant ne passe pas bien entre Ould Abbes, Abdelaziz Belkhadem et Abderrahmane Belayat. Belkhadem semble vouloir se positionner sachant les enjeux des prochaines échéances sur la présidentielle de 2019. Mais le nouveau SG continue sa mission en convoquant une réunion des parlementaires pour le 5 novembre prochain. En dehors des consignes qui vont être données concernant l’examen et le vote des projets de loi relatifs à la retraite et la loi de finances 2017, la question de la préparation des prochaines élections sera au cœur de cette rencontre. Au niveau local, un travail est lancé à travers des rencontres avec les mouhafedhs. A ce propos, on cite un meeting populaire qui a regroupé hier les mouhafadas du FLN de Djelfa, Ain Ouassara et Messaad, sous la présidence de Badji Abou El Fadl, membre du bureau politique chargé des relations avec les partis.

Du côté des islamistes, le Mouvement de la société pour la paix n’en finit pas avec la rivalité entre son président actuel, Abderrezak Makri, et son prédécesseur, Bouguerra Soltani. Officiellement, aucune annonce n’a été faite pour la participation du parti aux prochaines élections, et tout sera connu lors de la prochaine réunion consultative. Cependant, Soltani ne lâche pas ses ambitions et active pour présenter et défendre sa propre initiative politique pour le positionnement du parti. L’homme semble vouloir ramener cette formation politique une nouvelle fois au gouvernement. Pour sa part, Makri continue ses activités organisationnelles. Ce week- end c’était au tour du congrès des structures des wilayas de l’est. Makri est aussi sur le terrain à travers des meetings avec les militants du parti.

Depuis la wilaya d’El Oued, Makri a appelé vendredi l’ensemble des formations politiques à la nécessité de contrecarrer les complots extérieurs visant la stabilité de l’Algérie et l’unité nationale. Pour faire face à ces complots, Makri a ajouté qu’il est impératif d’établir une coopération entre tous les acteurs, notamment en ce qui concerne les élections, étant le mécanisme le plus efficace pour «opérer un changement serein et former un front de consensus pour faire face à ces dépassements», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le président du MSP a indiqué que les hauts faits du peuple algérien durant la guerre de Libération «exigent du parti de renoncer à certaines positions politiques en faveur de l’unité et de la stabilité du pays».

Mais Makri ne donne pas de détails sur ces positions. Toujours du côté des islamistes, le mouvement El Binaa avait annoncé sa participation aux prochaines élections sachant que se sera une première expérience pour cette formation politique. Ce parti passe à l’action organisationnelle avec l’organisation de son quatrième congrès annuel sur le thème «Sur la voie de Mahfoud Nahnah et Mohamed Bouslimani». Ainsi, ces partis islamistes revendiquent comme référence cheikh Nahnah mais sans union. D’ailleurs pour les prochaines élections, il n’y aura pas d’alliance entre ces partis et même l’ancienne Alliance verte (MSP, El Islah et Ennahdha) ne sera pas reconduite. D’autre partis comme le RCD, le Parti des travailleurs et le FFS s’intéressent plus aux questions socio-économiques, une manière aussi d’avoir un soutien plus large. D’ailleurs, le FFS et le PT avaient affiché publiquement leur soutien à l’Intersyndicale pour sa protestation concernant le dossier de la retraite. Le PT mène aussi une campagne contre le PLF 2017. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (bureau régional) appelle à une marche pour dénoncer la politique d’austérité et «l’annulation des projets structurants» au niveau de cette wilaya.