Tout porte à croire que le secteur de l’éducation nationale risque de connaître de fortes perturbations lors des examens du troisième trimestre. En effet, les travailleurs des services économiques du secteur de l’éducation nationale, n’écartent pas l’éventualité d’initier des mouvements de protestation dans les prochains jours.
La menace de grève ressurgit dans le secteur de l’éducation. Les travailleurs des services économiques du secteur de l’éducation nationale, reviennent à la charge et brandissent de nouveau la menace de débrayage.
Cette fois-ci, c’est le déroulement des examens de fin d’année qui risque d’être sérieusement perturbé. Pourquoi ? La mission des intendants, ce personnel indispensable dans la gestion des établissements scolaires ne se limite pas uniquement au volet administratif, mais concerne aussi l’aspect pédagogique et tout ce qui a trait aux moyens et finances. Ils ont aussi comme responsabilité de s’occuper des frais scolaires et de la situation financière des fonctionnaires.
Ainsi donc, les travailleurs ne comptent pas lâcher du lest et décident de continuer leurs actions de protestation, entamées depuis quelques années, afin de pousser le département de Baba Ahmed à ouvrir le dialogue avec leur syndicat, et prendre en charge leurs doléances. La raison : Ils ne diffèrent pas de celle de tous les autres corps de l’éducation nationale qui montent au créneau à tour de rôle, à savoir les insuffisances du statut particulier.
Le syndicat en question appelle ses adhérents à s’unir et à se mobiliser autour de leur base, en vue de faire pression sur la tutelle dans le cas où celle-ci continuerait d’ignorer leurs préoccupations. Cette organisation syndicale déplore entre autres, le fait que les intendants de l’éducation n’aient pas les mêmes droits que les autres personnels de l’éducation et dénonce leur » exclusion » du statut particulier des travailleurs de l’éducation.
» Les intendants demeurent le seul corps de la fonction publique et du ministère de l’Education nationale, à être exclu des indemnités spécifiques relatives à la nature exacte de notre fonction et de nos tâches administratives, éducatives, pédagogiques, financières et comptables « , lit-on dans le communiqué de cette entité syndicale. Ils réclament un meilleur classement que celui qui les met sur le même pied d’égalité avec le corps enseignant, alors qu’ils doivent s’acquitter de tâches beaucoup plus contraignantes et sensibles que le corps enseignant.
Donc, les travailleurs des services économiques de l’éducation appelés communément intendants, réclament un nouveau statut et plusieurs primes, dont la prime pédagogique et celle de la caisse. Ils ont montré, par ailleurs, leur amertume concernant le régime indemnitaire qui leur a été réservé jusque là, ce qui a fait d’eux le corps le moins rémunéré dans le secteur de l’éducation. Ils demandent à cet effet, une prime annuelle en contrepartie de toutes les tâches qu’ils assument en dehors de leurs missions principales, et d’une autre prime pour les établissements concernés par la demi-pension et l’internat. Les intendants revendiquent aussi le droit à la promotion aux agents principaux du service, titulaires de licence, au poste de vice-économe.
Ils appellent, en outre, à revoir les conditions et mécanismes d’insertion des fonctionnaires de services économiques ainsi que le droit à la formation, à l’instar des autres corps du secteur. Très mobilisés, les travailleurs des services économiques menacent de boycotter l’ensemble des tâches qu’ils assurent d’habitude dont, les opérations financières (recettes, dépenses,…). Cela dit, les intendants ne comptent pas rester les bras croisés face « au mépris » affiché par le département de l’Education qu’ils disent subir. Ils sont bien déterminés à aller jusqu’au bout, annonçant une multitude d’actions de protestation dans les prochains jours.
L. A. R.