A quelques semaines de la rentrée sociale, Les services de l’état civil pris d’assaut

A quelques semaines de la rentrée sociale, Les services de l’état civil pris d’assaut

En prévision des rentrées scolaire et sociale, les services de l’état civil des différentes mairies sont pris d’assaut par les demandeurs de S12, fiches familiales, certificats de résidence et autres documents administratifs nécessaires à la constitution de dossiers.

Soumis à rythme infernal, aggravé par le départ en congé de nombreux de leurs collègues, les préposés aux guichets de l’état civil des APC – bien qu’informatisés pour la plupart – ne parviennent toujours pas à faire face à une demande, on ne peut explosive, de documents de l’état civil, surtout à en cette période précédant la rentrée sociale.

Par conséquent, des queues interminables se forment devant les guichets. Des piles de livrets de famille, cartes d’identité nationale et de permis de conduire sont déposées sur les comptoirs. Extraits de naissance spécial (S 12), fiches familiales, certificats de résidence et autres documents administratifs nécessaires pour la constitution de dossiers, des piles de papiers sont livrés quotidiennement.

Hormis la paperasse demandée annuellement aux écoliers, collégiens et lycéens pour la constitution de dossiers scolaires, la rentrée des classes n’étant plus qu’à quelques jours, les nouveaux bacheliers, réclamant une douzaine de copies certifiées de leur attestation de réussite, des jeunes devant rejoindre les rangs de l’Armée nationale occupent une partie des files.

Ceci outre des citoyens venus constituer leur dossier pour l’obtention de leur carte d’identité nationale, notamment les jeunes collégiens devant présenter leur examen du BEM en juin prochain, passeport ou permis de conduire, ainsi que ceux venus légaliser différents documents.

Les citoyens venus enregistrer une naissance, un décès ou autres ne sont pas en reste de ces interminables files d’attente. Face à cette situation, les préposés aux guichets, encore moins les citoyens en attente de recevoir un papier administratif, ne savent plus où donner de la tête. Les premiers se plaignent d’être «dépassés» car leurs collègues «sont tous partis en congé à la même période», et ne comprennent pas l’exaspération des seconds qui sont obligés «de passer des heures, parfois une journée pour pouvoir récupérer » leurs «papiers administratifs ».

En outre, ces derniers, pour la plupart, ne manquent pas de fustiger l’administration qui exige autant de papiers. «On nous parle de l’amélioration du service public dans les administrations mais on ne voit rien venir…», s’indignent des parents venus retirer des documents de l’état civil pour leurs enfants en prévision de la rentrée scolaire.

«Chaque année on nous exige un nouvel extrait de naissance de moins d’une année, c’est insensé », s’écriera une maman, après deux heures d’attente. Pourtant, les plus avisés, sans doute par expérience, n’ont pas attendu le mois d’août pour renouveler ou constituer leur dossier administratif, mais se sont pris bien à l’avance, dès la fin de l’année scolaire pour beaucoup d’entre eux.

A noter, à ce sujet, que le même scénario d’attente et de bousculade se déroule au niveau des daïras, où les usagers venus déposer ou retirer leur passeport ou carte nationale d’identité n’ont pas d’autre choix que de prendre leur mal en patience, compte tenu de l’affluence qui bat son record en pareille période.

Au final, malgré les mesures prises par l’Etat de réhabiliter le service public en améliorant surtout l’accueil dans les services administratifs, les citoyens continuent de galérer dans les services de l’état civil des mairies. Notons enfin que le secrétariat d’Etat chargé de la réforme du secteur public a été supprimé quelques mois à peine après son instauration, lors du dernier remaniement ministériel.

L.N.B.