A quelques semaines de la rentrée scolaire, Les articles scolaires hors de portée

A quelques semaines de la rentrée scolaire, Les articles scolaires hors de portée
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A quelques semaines de la rentrée scolaire, prévue le 7 septembre prochain, beaucoup de parents ont d’ores déjà, commencé à acquérir les fournitures scolaires nécessaires.

Disponibles et de qualité, ces articles coûteront cependant cher aux parents. Lors d’une tournée effectuée dans différentes boutiques et marchés de la capitale, la même scène se répète. Les prix proposés demeurent  » exorbitants « . Comptez 1 500 DA minimum pour un cartable lambda dans les marchés informels. Pour les magasins, de simples sacs à dos sont proposés à 2.200 DA.

« Trop cher ! », juge -une mère de famille. « Les deux cartables m’ont coûté 4.400 DA », précise-t-elle. Toutefois, elle s’estime heureuse d’avoir opté cette fois-ci pour de la bonne qualité.  » L’année passée j’ai dû renouveler les cartables deux fois, à cause de leurs mauvaise qualité qui ne résistait pas aux poids des affaires à transporter quotidiennement « , dira-t-elle. Une trousse à stylos est vendue entre 150 et 900 DA, l’ardoise à 550 DA, une règle simple de 60 DA à 150 DA pour les modèles les plus élaborés. Une gomme est proposée à 50 DA. Le cahier de 32 pages se vend jusqu’à 45 DA.

Le cahier de 228 pages vous en coûtera 120 DA. À cela, ajoutez un tablier cédé à 1 000 DA. Hors de portée pour les familles nombreuses aux revenus modestes. Pour un seul enfant, on est parfois obligé de débourser 6 000 DA en moyenne rien que pour les articles scolaires sans parler des livres et des habits.

Ce n’est pas aussi facile pour les parents de faire le bon choix, c’est-à-dire de trouver le bon article au meilleur prix. A cela s’ajoute les différents goûts des enfants qu’il faut satisfaire à tout prix devant la multitude de produits attrayants. Les parents finissent souvent par s’incliner devant le choix de leurs progénitures.

Les parents anticipent avant la rentrée

Si certains parents attendent les listes de fournitures scolaires pour s’en approvisionner, d’autres anticipent des jours voire des semaines pour acheter les articles essentiels notamment les cahiers et les stylos.

Histoire d’éviter le rush et la flambée des prix des premiers jours de la rentrée. Même si ce n’est pas encore le rush, les marchés, souks et autres boutiques de fournitures scolaires ont été réinvestis ces derniers jours. En effet, ils sont nombreux ceux qui ont préféré faire le shopping avant les grandes ruées de la rentrée scolaire. Mère de quatre enfants scolarisés, Farida a pris l’habitude d’acheter les articles de base tels les cahiers, stylos et crayons et autres articles dès le mois de juillet. Pour le reste, il faut attendre la liste des enseignants.

« Outre les prix qui sont meilleurs en cette période, cela nous permet aussi d’éviter le rush des premiers jours de la rentrée des classes », explique-t-elle. Même raisonnement chez sa voisine, mère de trois enfants scolarisés. « J’ai fait les principales dépenses, il y a quelques jours. J’ai acheté les tabliers, les cartables, les trousses et quelques fournitures pour mes enfants. Se sont là, des articles basiques qui ne nécessitent pas l’attente de la fameuse liste des professeurs « , dit-elle, jugeant que les prix sont « exorbitants », même avant la rentrée des classes. Rien que pour les tabliers, cette mère de famille a dû dépenser la somme de 4 000 DA.

Le commerce saisonnier florissant

Le commerce des articles scolaires ; cartables, cahiers,… et tabliers fait rage à quelques semaines de la rentrée des classes. Les vendeurs aussi se sont préparés de leur côté à ce rendez-vous. Les étals des magasins, des grandes surfaces, et des marchés informels sont bien achalandés. Et les parents ont l’embarras du choix. Néanmoins, le choix reste limité dans la mesure où les parents doivent prendre en considération la qualité et le prix du produit offert. Or le prix peut varier du simple au double pour la même fourniture, dans différents espaces de vente.

Le commerce informel a lui aussi sa part de gain. Beaucoup de jeunes notamment les chômeurs saisissent l’occasion de la rentrée des classes pour dresser des étals de fortune à côté des marchés et proposer des articles souvent à des prix raisonnables. Mais leur qualité reste à désirer. En effet, ces commerces proposent des fournitures scolaires contrefaites ou dangereuses pour la santé, parfois cancérogènes, comme les gommes ou les pâtes à modeler.

Des produits, aux prix attractifs, sont proposés à la clientèle aux revenus limités, sans que le consommateur puisse connaître leur origine et composition chimique…

Les enfants à pied d’oeuvre pour aider leur famille

Pour aider leurs familles à faire face à toutes ces dépenses nécessaires, des élèves ont décidé de retrousser leurs manches pour acquérir leurs fournitures scolaires.

Afin d’aider leurs parents à faire face aux dépenses liées à cet événement, beaucoup d’élèves travaillent durant la saison estivale dans l’informel pour épargner à leurs parents cette charge souvent pénible pour les faibles revenus. C’est le cas de beaucoup de jeunes, habitant les quartiers populaires, qui ont préféré aider leurs parents au lieu de profiter des vacances.

Il y a lieu de signaler que les familles algériennes à faible revenu sont habituées désormais à faire face, depuis quelques années, à une saignée des bourses. En effet, la succession du mois sacré de Ramadhan, de l’Aïd et de la rentrée scolaire constitue une rude épreuve pour la bourse des ménages. Sans compter les fêtes de mariage et les vacances pour quelques familles aisées. La rentrée scolaire n’est pas le dernier événement. Après la rentrée, ça sera l’Aïd el-Adha qui contraindra de nouveau les parents à subir les nécessaires dépenses inhérentes.

L. A. R.