un réseau composé de vingt personnes a été récemment démantelé à Oran, grâce à la vigilance des services de sécurité
A quelques mois de la mise en service officielle de la carte nationale et du passeport biométriques, les réseaux de trafic de faux documents multiplient leur activité, profitant du peu temps qu’il leur reste. Un réseau composé de vingt personnes a été récemment démantelé à Oran, grâce à la vigilance des services de sécurité. Ce réseau est spécialisé dans le trafic de fausses cartes d’identité et de faux passeports.
Son champ d’activité s’étend sur presque toute la région Ouest du pays. Avant ce coup de filet réalisé par la police d’Oran, une autre affaire a été élucidée à Annaba où un réseau de faux passeports et cartes d’identité, composé de six personnes, quatre ressortissants africains et deux Algériens, a été demantélé. Selon les experts, la multiplication des activités des réseaux de trafic de faux documents n’a qu’une explication.
Aujourd’hui, les réseaux de maffieux accentuent leurs actions avant l’entrée en vigueur de la carte nationale et du passeport biométriques. Il ne leur reste donc plus que quelques mois pour pratiquer leur activité. Pour cette raison, la police tout comme la Gendarmerie nationale sont sur le qui-vive.
La vigilance est redoublée et les moyens sont renforcés afin de faire échec à ces réseaux. Par ailleurs, dix réseaux de trafic de faux passeports et cartes d’identité ont été démantelés depuis 2009 sur l’ensemble du territoire du pays, et ce, grâce aux enquêtes menées par les services de sécurité qui visent à mettre un terme aux activités illégales de ces dangereuses personnes. A Alger, plusieurs de ces réseaux ont été anéantis durant l’année passée.
Ces réseaux sont généralement composés de ressortissants africains, entre autres, des Maliens, Nigériens et Camerounais, mais également d’Algériens qui travaillent en étroite collaboration avec ces dangereux émigrés. Plusieurs faux documents, des cartes grises, des passeports, des cartes d’identité et même des euros et dinars ont été récupérés lors de multiples perquisitions menées par les services de sécurité.
Généralement, ces groupes utilisent des moyens très sophistiqués et des techniques très avancées pour produire les faux documents. En plus de leur savoir-faire et leur maîtrise de l’outil informatique, les trafiquants africains utilisent d’autres moyens très coûteux sur le marché.
Des scanners, des imprimantes, des papiers très spéciaux, des micros portables haut de gamme, des coupures originales de dinars, euros et même de dollars qui serviront par la suite à la production de faux billets. Idem pour les autres documents, à savoir la carte d’identité et le passeport.
Ces deux importants documents seront à 100% exploités pour faire des centaines de copies. En 2009, la brigade judiciaire de Bir Mourad Raïs a pu élucider d’autres affaires de trafic de faux billets et de passeports. Ainsi, deux ressortissants maliens ont été arrêtés le 11 octobre 2009 à Bir Mourad Raïs. Ce sont des spécialistes du trafic de faux passeports.
D’ailleurs, 10 500 faux euros et deux faux passeports ont été saisis par la BMPJ de Bir Mourad Raïs lors de cette opération. Ces deux Maliens étaient en mesure de vendre des dizaines de faux passeports à des clients à Alger. Les deux passeports récupérés n’étaient qu’un simple échantillon.
Ils avaient l’intention également de faire écouler ces faux euros sur le marché algérien, mais l’intervention énergique des éléments de la police a mis fin à cette nouvelle arnaque. Il s’agit de Maliens connus par les services de la Sûreté d’Alger. Il faut rappeler que ces deux Maliens étaient déjà impliqués dans d’autres affaires de trafic de faux billets et fausses cartes d’identité.
Par ailleurs, deux autres Maliens ont été arrêtés l’année passée par la BMPJ de Bir Mourad Raïs pour le même délit. Ils ont été arrêtés le 25 octobre 2009 en possession de 20 g d’héroïne, trois faux passeports et une carte nationale. Les quatre Maliens ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de BMR. Aujourd’hui, ils purgent leur peine à la prison de Sarkadji, à Alger.
Sofiane Abi