A quelques jours seulement du mois de ramadhan Les bouchers affutent leur “arsenal” pour bien saigner les algériens

A quelques jours seulement du mois de ramadhan Les bouchers affutent leur “arsenal” pour bien saigner les algériens

Al’approche du mois sacré du Ramadhan, les boucher affutent leur arsenal pour bien saigner le consommateur. Les viandes blanches et rouges s’affichent déjà à des prix qui irritent au plus haut point, notamment, les faibles bourses.

Il faut le dire, beaucoup d’Algériens ont déjà fait l’impasse sur la viande rouge fraîche, depuis fort longtemps… A plus de 1.500 Da le kilo, la viande de boeuf ou d’agneau est éternellement absente des assiettes d’un grand nombre de consommateurs.

«Cela est frustrant de constater que je ne peux pas m’offrir un bon kilo de viande rouge sans me ruiner, moi qui travaille depuis l’âge de 20 ans», dira un retraité excédé par une augmentation qui ne connaît aucune fin. L’approche du mois de Ramadhan réveille ainsi cette frustration, vu que durant le mois sacré, les envies se font plus coûteuses.

«On parle d’accessibilité à la viande congelée qui sera cédée à partir de 450 Da le kilo, mais personnellement je n’en suis pas fan. Ce n’est pas une question de prétention, mais je préfère plutôt ne pas manger de viande que de la manger congelée», dira un fonctionnaire de 43 ans. Du côté de la viande blanche, même constat et même aberration.

Le poulet glane chaque jour des dinars en plus et s’affiche actuellement à 320 Da le kilo. Après une courte période de répit durant laquelle le kilo de poulet était cédé à 190 Da, l’envolée des prix a repris et annonce déjà sa couleur. «On dirait que le prix a reculé pour mieux sauter», ironisera une dame rencontrée à la sortie d’une boucherie de quartier.

Ainsi, le consommateur ne sait plus où donner de la tête devant cette augmentation qui ne connaît aucune accalmie. Les différents bouchers que nous avons interrogés justifient cette augmentation par le fait que la demande est supérieure à l’offre. «Durant cette période, le poulet est très demandé surtout pour les mariages», dira un boucher pas très surpris de cette augmentation.

De leur côté, les consommateurs craignent grandement que cette envolée des prix ne soit qu’au stade de l’échauffement avant d’afficher une augmentation plus conséquente. «Je parie que durant le mois de Ramadhan, le prix du poulet sera davantage salé.

Parti comme c’est parti, je me demande bien par quelle ingéniosité nous allons pouvoir concocter des menus équilibrés», dira la mère d’une famille nombreuse. Ainsi, le ton est donné et la couleur est annoncée, le mois de Ramadhan coïncidera avec une canicule, non pas météorologique, mais plutôt celle des prix et celle-ci promet d’être particulièrement insurmontable.

Belouzaa Adjila