En cette fin de l’année 2014, les prix des denrées de première nécessité ont grimpé sur l’ensemble des marchés. Il va s’en dire que cette hausse des prix a eu un impact sur le pouvoir d’achat du consommateur. Les couches sociales à faibles revenus voient, de jour en jour, leur panier se rétrécir.
Les prix des fruits et légumes ainsi que d’autres produits de première nécessité poursuivent leur ascension. Si le prix des pâtes n’a pas connu une hausse, ce n’est pas le cas pour certains produits dits de première nécessité. Lait en poudre, légumes secs, fruits et légumes, boissons, viandes… sont en hausse. Il ne se passe pas une semaine sans que de nouveaux records ne soient atteints. Certains produits ont même vu leurs prix tripler.
Il faut dire que les fêtes de fin de l’année ainsi que la fête religieuse du Mouloud Ennabaoui qui approchent à grands pas, sont derrière cette flambée des prix des produits de large consommation, composants essentiels de la consommation quotidienne, ce qui rend le quotidien des citoyens de plus en plus difficile. Un simple tour dans un marché de la capitale donne une idée sur cette frénésie qui s’est emparée de la mercuriale.
Les prix des fruits et légumes, même ceux de saison, sont toujours inabordables. Les prix changent chaque jour. La pomme de terre reste toujours hors de portée. Elle n’a pas enregistré une grande baisse. Elle se vend entre 55 et 60 DA, le poivron entre 130 et 140 DA. Alors que l’oignon et les carottes avoisinent les 70 DA, la laitue est affichée à 100 DA le kg. La tomate qui reste un élément de base dans la gastronomie algérienne est passée à 100 DA en quelques jours seulement. La courgette, également très prisée par les Algériens n’a pas échappé à l’envolée des prix, passant à 200 DA.
La folie a surtout touché les haricots verts et les navets dont le prix a presque doublé. Ils sont affichés respectivement entre 250 et 280 DA, et les petit pois dépassent les 180 DA. Même constat pour les prix des fruits. Le kilo de bananes a pris en quelques jours une vingtaine de dinars de plus pour atteindre les 180 DA. Toutefois, la grande surprise vient des dattes, dont le prix a atteint les… 500 DA le kilo.
L’orange, fruit de saison est vendue entre 85 et 100 DA, la pomme locale à 120 DA et la poire à 130 DA. Les prix des légumes secs ont également progressé vers des niveaux jamais atteints. Ils sont devenus presque inabordables. Il faut débourser 220 DA pour le kg de pois chiche alors que les haricots secs sont cédés à 200 DA et les lentilles se vendent autour des 180 DA. Les consommateurs n’ont pas encore fini de digérer la hausse du prix du lait en poudre, des légumes secs, de la viande rouge, des fruits et légumes avec comme corollaire la diminution du poids du pain par nos boulangers que le poulet aussi entre dans la danse. Depuis quelques semaines, le prix du poulet, enregistre une hausse.
Le kg cédé, il y a moins de deux mois à 220 DA, est monté depuis deux semaines à 440 DA. L’augmentation se fait sentir tous les jours et il n’est pas exclu qu’elle atteindra les 500 DA d’ici le 30 décembre. Mais, ce qu’on ne dit pas, c’est que le poulet ne connaît généralement pas cette hausse sauvage que la veille des fêtes religieuses ou des occasions comme les fêtes de fin d’année ou celle de Yenayer. Les commerçants qui ont le monopole de cette denrée savent que les besoins de consommation passent en ce moment du simple au double.
La hausse des produits de large consommation continue d’éroder le pouvoir d’achat du consommateur algérien et accentue sa précarité. Si cette situation est préjudiciable à plus d’un titre pour les familles, les commerçants, eux, nagent dans le bonheur. Ce genre d’occasion représente pour eux une période de vaches grasses idéale pour bourrer les caisses.
L. A. R.