Conscients du fait que le sésame pour le lycée et l’université est à ce prix, les élèves candidats se rabattent sur tous les moyens possibles et accessibles pour bien s’y préparer.
La coïncidence des examens du BEM et du bac avec le mois sacré cette année a chamboulé un tant soit peu le quotidien des élèves candidats. Habitués à faire des grasses matinées et veiller jusqu’à des heures tardives de la nuit devant l’écran de télévision et de leurs PC, les élèves candidats donnent l’impression à présent que ce sont eux qui vont supporter le plus ce mois sacré. Ils ne parlent que de la révision. Dans leurs têtes il n’y a que les dates de ces examens, à savoir entre le 4 et 6 juin pour les candidats au BEM et entre le 11 et le 15 juin pour ceux au bac.
Les plus stressés ont perdu même le plaisir du sommeil, déplorent certains parents, qui s’interrogent toujours sur le choix de ce planning par le ministère de tutelle. Ce dernier, aurait, avancent -ils, pu les programmer avant ce mois et épargner aux élèves tout ce stress et toute cette anxiété.
La ministre Benghabrit, qui a opté sciemment pour cet agenda avait expliqué, rappelons-le, ce choix par le fait que les examens des prochaines années vont tous coïncider avec le mois de Ramadhan, cela d’une part.
Les élèves des pays arabes et musulmans passent tous leurs examens en cette période, de l’autre. Sachant qu’il est trop tard pour changer les choses et conscients par ailleurs du fait que le sésame pour le lycée et l’université est à ce prix, les élèves candidats se rabattent sur tous les moyens possibles et imaginables pour bien s’y préparer. Dés révisions en solo, à celles en groupe au niveau des classes de leurs établissements, en passant par des cours particuliers payants auprès des enseignants, les élèves sont tout le temps occupés et préoccupés.
Pour leur bonheur ou leur malheur, il y a mille et un sites Internet et pages sur Facebook qui proposent des possibilités de révision pour ces deux examens et particulièrement le bac.
Ces sites et pages qui ne sont pas forcément crédibles et autorisés, sont le seul et unique moyen pour certains d’effectuer leurs révisions. C’est le cas de Adel, élève d’un lycée d’Alger et candidat à l’examen du bac, que nous avons rencontré avant- hier durant la soirée du premier jour de Ramadahn dans un cybercafé en train de réviser.
Un peu surpris par notre question de savoir si les sites Internet répondent à ses aspirations et aux solutions qu’il cherche pour bien réviser son examen de fin d’année, notre interlocuteur a répondu sans réfléchir par oui. «Je les trouve nettement meilleurs que les révisons en groupe ou en solo. Ils sont pratiques et ludiques. Ensuite, ils sont très efficients. Ils vous permettent de gagner beaucoup de temps.
Les solutions des exercices sont rapides, les explications également. Cela permettra de s’auto- évaluer et comprendre les solutions.» La révision via le site est facile pour Adel, car «en y travaillant, je ne me sens pas loin de mon monde virtuel, celui de l’Internet et des réseaux sociaux», a-t-il expliqué, tout en ajoutant que son avis n’engage que lui. Sollicité en outre pour nous citer quelques sites connus et spécialisés dans le soutien à la révision, notre interlocuteur a fait part de plusieurs sites. «Il y a plusieurs sites: étudiants aujourd’hui: Bacalgérie. El khdra. com. E-madrass, préparation au bac, etc. Outre les sites généralistes, il y a plusieurs sites spécifiques, tels que mathématiques, sciences naturelles, physique,etc.
Certains sont payants, d’autres non.
La différence entre ceux qui sont payants et ceux qui sont gratuits, est que l’élève sans les sites gratuits n’a pas le droit à des réponses immédiates et complètes. donc une interaction avec l’enseignant, nous a précisé Adel, ajoutant qu’en parallèle de ces sites, il y a plusieurs pages sur Facebook qui proposent justement les mêmes prestations. «Bien entendu, ces dernières ne sont pas fiables et ne sont pas officielles», a conclu notre interlocuteur.
La création de sites Internet spécialisés dans la présentation des cours et des révisions n’est pas aussi organisée en Algérie comme dans certains autres pays.
Le champ est encore libre pour ceux qui sont intéressés.
