Les premiers vacanciers arrivent
Les plages d’Azeffoun et Tigzirt viennent de bénéficier de 220 millions de dinars. Une somme qui sera utilisée dans la gestion des plages autorisées à la baignade dans cette région côtière.
Avant même l’ouverture officielle de la saison estivale, les premiers signes de ce que les parents n’aiment pas dans cette saison ont commencé à apparaître à Tigzirt. Ce week-end, les nombreuses familles qui ont décidé de passer une journée avec les enfants au bord de la mer ont eu leur dose de «clins d’oeil» pas très appréciés, faut-il le souligner. Des bandes de jeunes ont squatté la muraille en pierre taillée qui borde la Grande Plage pour en faire des bancs durant toute la journée. Le loisir pratiqué: scruter les jeunes filles. Beaucoup de pères de familles affichent leur agacement de ces regards braqués sans arrêt sur les membres féminins de leurs familles. «Mon Dieu, qu’ils sont mal élevés ces gens. S’ils veulent descendre à la plage, qu’ils le fassent mais rester au dessous de nos têtes à scruter le moindre de nos gestes, c’est vraiment intolérable», s’écrie une femme qui n’a pas pu supporter ces centaines de regards indélicats. «Dommage que ces lieux soient mal fréquentés. On ne peut même pas laisser nos familles un instant pour aller chercher un café, un journal ou autre. C’est une forêt. On n’a pas confiance», assure un autre père de famille.
Une autre femme accompagnée de ses filles s’insurge contre ces regards. «Regardez-les, ils sont là à nous suivre du regard comme des balles de tennis. Mais c’est insupportable. En plus tu ne peux rien dire, ils sont assis sur un mur.»
Toutefois, face à ces premiers signes de l’été susceptible, de gâcher les séjours de beaucoup de parents, les familles espèrent qu’avec l’ouverture de la saison estivale, les services de sécurité lutteront contre ces comportements. En tout état de cause, les responsables locaux, police, élus et services du tourisme sont au courant de ce phénomène qui n’est pas fait pour booster le tourisme.
Pourtant, les pouvoirs publics font tout pour développer ce secteur. Les plages d’Azeffoun et Tigzirt viennent de bénéficier de 220 millions de dinars. Une somme qui sera utilisée dans la gestion des plages autorisées à la baignade dans cette région côtière. D’autant plus que la gestion de ces dernières ne sera plus du ressort des particuliers qui n’ont vraisemblablement rien apporté depuis que l’Etat leur a légué ce créneau.
Les communes auront donc à charge le nettoyage aidées en cela par les jeunes recrutés dans le cadre de la campagne «Blanche Algérie». De son côté, la direction de la pêche et des ressources halieutiques a mis du sien pour la réussite de la saison estivale en organisant, la semaine dernière, l’opération » plages et ports bleus « .
Enfin, il est à noter que l’argent à lui seul ne garantira pas la réussite de la saison. Tous les acteurs devraient concourir y compris avec un peu de fermeté face à l’anarchie et l’incivisme.