A quelques jours de l’Aïd El Fitr, la production de poulet de chair en baisse Une autre flambée des prix qui s’annonce

A quelques jours de l’Aïd El Fitr, la production de poulet de chair en baisse Une autre flambée des prix qui s’annonce

Si le retour du soleil et des fortes chaleurs font le bonheur des estivants, la hausse des températures a fait ravage chez les producteurs de volaille, occasionnant des pertes à hauteur de 60% dans la région de l’Oranie.

Durant les coups de chaleur des mois de juin, juillet et août, des délestages de courant électrique ont eu lieu en milieu rural et la plupart des fermes qui avaient eu des pannes d’électricité n’avaient pas de groupes électrogènes. Le fait est cependant que la viande blanche annonce une autre couleur dans le marché local.

En effet, les prix qu’affichent les volaillers des différents marchés de la ville d’Oran sont hallucinants, chez les commerçants de la rue des Aurès entre autres qui affichaient des prix : le cou du poulet est à 100 DA/kg, les ailes à 235 DA/kg, les abats à 265 DA/kg, les cuisses à 335 DA/kg, le blanc à 360 DA, tandis que le prix du kilo du poulet entier est de 350 DA/kg. Ils expliquent cette flambée des prix par la hausse des températures qui provoque une forte mortalité du poulet de chair.

Ces derniers préfèrent cesser l’activité durant les périodes des grandes chaleurs, synonymes, pour eux, de pertes importantes de volailles. D’autres vendeurs, par contre, attribuent cette hausse des prix au monopole exercé par les grands éleveurs qui s’entendent sur les quantités à écouler sur le marché pour maintenir les prix élevés.

Il faut dire aussi qu’un certain nombre de petits éleveurs ont mis la clé sous le paillasson et depuis cet arrêt, la pression sur le marché de l’offre s’accentue, d’où une certaine manigance qui se pratique au niveau des abattoirs suite à la régression de l’offre.

Les vendeurs ne sont plus servis à hauteur de leurs besoins, soit la moitié de ce qui est sollicité habituellement. Ceci alimente bien sûr la spéculation sur les prix de la viande rouge qui deviennent par conséquent inaccessibles, au point que les ménages à faible revenu en ont oublié le goût et craignent qu’il en arrive de même avec les viandes blanches au moment où le poisson est devenu un luxe depuis des années déjà.

Hadj Hamdouche