quelques jours de la fin du mois de Ramadhan, la hausse des prix refait surface. En effet, les prix des denrées alimentaires ont grimpé.
Il suffit d’une fausse dépense pour ressentir la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens. Hélas la baisse significative des prix des fruits et légumes, durant la deuxième semaine du mois de carême n’a pas perduré.
En effet, il faut dire que l’Aïd en Algérie rime avec mercuriale ardente. Les vêtements, les fruits, les légumes, les viandes rouges et blanches… aucun produit ne déroge à la règle. A cet effet, le marché des fruits et légumes reprend sa flambée. « Ou est ce qu’on vit, sommes-nous vraiment une société musulmane ?
Les commerçants doivent penser à la classe pauvre de la société, ce n’est pas parce qu’ils se sont enrichis que tout le monde peut se permettre de telles dépenses », a clamé hier, Ibrahim, 65 ans, père de cinq enfants que nous avons interrogé au marché de la rue Mohamed Fellah, à Kouba , Alger. En ce qui concerne les prix des fruits qui sont très convoitées, la banane qui était à 150 DA, est passée à 280 et 350 DA/kg. Les pommes entre 300 et 350 DA, le raisin local à 250 DA. Les oranges importées sont cédées à 450 DA/kg.
Le prix de la cerise 900 DA/kg. S’agissant des légumes, même constat. Les prix ne cessent d’augmenter pour plusieurs facteurs et raisons qu’on avance. La laitue est vendue entre 120 et 140 DA, la tomate entre 70 et 90 DA, la courgette, les carottes sont vendues entre 70 et 80 DA, la pomme de terre entre 35 et 50 DA pour ne citer que ces produits largement exposés dans les marchés des fruits et légumes.
A son tour, Mustapha, 37 ans, père de trois garçons, se plaint de la hausse des prix au point de ne plus comprendre la fluctuation continue des prix en ce mois de Ramadhan. Mustapha qui est commerçant a affirmé qu’il arrive à peine à satisfaire les besoins de sa petite famille.
» Je me demande à chaque fois, comment je vais faire. Tout est cher et inaccessible ? « , S’est-il interrogé. Mustapha a, en outre, affirmé qu’il trouve même de la peine à acheter les vêtements de l’Aïd pour ses enfants, quoiqu’il est commerçant. Les personnes nécessiteuses sont vraiment dans le pétrin !
S’agissant de la raison de cette nouvelle flambée des prix, Mustapha a jeté la balle dans le camp des commerçants de gros. Nombreux sont les pères de famille que nous avons interrogés, lors d’une escale effectuée dans différents marchés de la capitale, notamment Ali-Mellah place du 1er Mai.
Malheureusement, à chaque fois, ce sont les mêmes peines de la part des citoyens. Les marchands de fruits et légumes endossent la hausse des prix aux grossistes des marchés de gros qui augmentent les prix. Et l’Etat n’arrive toujours pas à mettre fin aux spéculations. Les seuls perdant dans l’histoire sont les enfants dont les parents ne peuvent leur offrir les vêtements de l’Aïd.
Ouzani S.