Attendu initialement pour le 25 de ce mois, soit dans quatre jours, l’affichage des résultats n’a en fait que trop duré, soulignent plusieurs candidats et leurs familles.
L ‘affichage des résultats du bac est l’événement qui préoccupe le plus ces jours-ci la plupart des familles algériennes. Attendu initialement le 25 de ce mois, soit dans quatre jours, ce dernier n’a en fait que trop duré, soulignent plusieurs candidats ayant passé leur examen au mois de juin. En effet, il vient de battre tous les records d’attente connus depuis l’indépendance. «Nous en sommes à 35 jours depuis la fin de l’examen de la session ordinaire le 15 juin dernier», témoignent les candidats, affirmant que d’habitude le temps d’attente des résultats du bac n’excède pas 20 jours.
«La raison est certes objective, à savoir l’organisation d’une session spéciale pour les retardataires et les absents de la session ordinaire, mais l’administration aurait pu faire mieux, en affichant les résultats des candidats ayant passé leur examen normalement avant l’affichage de ceux concernés par la session spéciale», clament de nombreux candidats et leurs parents. «C’est la logique même», ajoutent d’autres. «Car les élèves ponctuels n’ont pas à subir la faute des élèves retardataires», a-t-on entendu dire plusieurs candidats, faisant remarquer que ce sont normalement les candidats retardataires qui devraient subir cette double dose de stress. Le retard dans l’affichage des résultats du bac n’est pas sans dommages pour les candidats et leurs familles, a-t-on encore entendu certains candidats souligner. Outre le fait qu’il a fait durer le stress relatif aux résultats, il leur a gâché totalement les vacances d’été. «Ce n’est pas rien de passer 40 jours à attendre les résultats d’un examen, de surcroît, le bac.
Un examen qui couronne une dizaine d’années d’études et de labeur», dira Samir ayant passé son bac lors de la session ordinaire, rencontré hier en bas de l’immeuble où il habite, à Hydra.
Le stress dans ce cas-là n’est pas seulement nocif pour la santé et les nerfs, mais il leur est carrément ruineux, insiste Samir. C’est également l’avis de Imad, un autre candidat ayant tenu à passer son examen lors de la session ordinaire, rencontré lui aussi à Hydra. Pour Imad, si les résultats du bac sont prévus pour le 25 juillet, le stress ne va pas voir le bout du tunnel à cette date. «En effet, un autre stress va prendre le relais». Il s’agit du stress inhérent aux choix des filières à étudier à l’université et aux inscriptions universitaires», explique Imad, soulignant qu’entre l’affichage des résultats du bac et la fin des inscriptions universitaires, quelque 15 jours se seront écoulés. «Ce qui voudrait dire que nous serons déjà à la mi-août et à 15 jours de la rentrée universitaire et sociale. Pour Imad comme pour Samir, le retard dans l’affichage des résultats du bac n’aura pas gâché que le programme pour les candidats sérieux et ponctuels, mais aussi pour leurs familles.
«La réussite à l’examen du bac est aussi celle de la famille. De même pour l’échec», témoigne Samir. «Ainsi, cette longue attente a privé nos familles du fait de profiter comme il se doit des fêtes familiales et des soirées estivales», ajoute-t-il.
Par ailleurs, il faut dire que ce sont ces «dommages collatéraux» qui allaient toucher aussi bien les élèves que leurs familles qui ont refroidi certaines associations de parents d’élèves et des syndicats quant à leur adhésion à la tenue de la session spéciale du bac, particulièrement durant cet été. La tutelle disposait, indiquent les syndicats et les associations de parents d’élèves de tout le temps pour organiser cette session au mois de septembre. «Mieux que cela, l’organisation de la session spéciale au mois de septembre aurait permis à la tutelle de faire bénéficier les candidats recalés de la session d’en profiter», a avancé Méziane Mériane du Cnapest.