Cette fois-ci, c’est le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, qui en remet une couche en affirmant qu’il n’est pas convaincu de l’attitude des locataires de l’auguste maison de Dely Ibrahim, en déclarant :

« Je pense que l’on ne peut mesurer le degré de nationalisme d’un joueur émigré intégrant l’équipe nationale et son engagement. Tous les joueurs possèdent la nationalité algérienne, aiment leur pays et jouent pour honorer l’emblème national. Le Bureau de la FAF est souverain dans ses décisions et je ne pense pas qu’elles sont irréfléchies. Cependant, je considère que l’on ne peut dire que le joueur local est plus nationaliste que son homologue émigré. A mon avis, tous les joueurs rêvent de porter la maillot de l’équipe nationale et de représenter l’Algérie. Les capacités techniques et physiques des joueurs sont les seuls critères qui font la différence », a déclaré le ministre à la presse vendredi soir en marge du match ayant opposé l’équipe féminine algérienne à son homologue camerounaise (U17 ans). Avant Ould Ali, le nouveau directeur technique de la FAF, Rabah Saadane, a critiqué avec des termes à peine voilés la sortie du bureau fédéral, défendant les bi-nationaux avec lesquels il avait vécu des moments de gloire du football algérien lorsqu’ils avaient réussi ensemble à qualifier l’Algérie au Mondial-2010 après 24 ans d’absence de cet évènement planétaire. Il faut dire que les responsables du sport roi dans le pays sont décidés à ne plus ‘’suppléer’’ les joueurs binationaux pour porter les couleurs de la sélection algérienne. Raison pour laquelle ils avancent comme critère fondamental pour cette frange de joueurs de montrer leur dévouement pour les couleurs nationales afin d’aspirer à une convocation dans le ‘’Club Algérie’’. Sofiane Feghouli était le premier à montrer son étonnement de cette décision, avant qu’il ne soit suivi par l’ex-capitaine des Fennecs, Medhi Lacen.