A partir du 17 décembre: Grève à l’université

A partir du 17 décembre: Grève à l’université

par R.N.

A partir du 17 décembre: Grève à l’université

Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) «appelle tous les enseignants, quelle que soit leur appartenance syndicale, à observer trois journées de protestation avec arrêt des tâches pédagogiques les 17,18 et 19 décembre 2017», annonce un communiqué du syndicat. Cette décision a été prise lors de la réunion de samedi dernier consacrée à «la situation chaotique que vit l’université algérienne». «Après les vaines tentatives pour achever notre syndicat, voilà qu’on assiste aujourd’hui à un nouveau plan qui cible tous les enseignants et les syndicalistes qui osent dénoncer la corruption et la mauvaise gestion à l’université, ainsi que l’échec de la tutelle à gérer un secteur très important comme celui de l’enseignement supérieur», affirme le communiqué. Le CNES dénonce «les harcèlements que font subir certains recteurs aux enseignants et syndicalistes : provocations, intimidations, licenciements et poursuites judiciaires». Le communiqué rapporte plusieurs faits dont des «licenciements injustes de M. Bengouia Mokhtar, membre du conseil national, M. Rouabah Zohir, secrétaire national et M. Chérifi Chérif, coordinateur de la section CNES de Naama», mais également «le recours de certains recteurs à la justice pour intimider les coordinateurs des sections». Des plaintes ont été déposées contre les enseignants «Berrah Khaled, coordinateur de la section de Tébessa et Bekkari Belkheir, coordinateur de la section de Ouargla». «Mais le cas le plus étonnant est celui du recteur de l’université Alger 3, qui a déposé au moins cinq plaintes contre nos syndicalistes : le coordinateur de la section Alger 3, Rezig Mohammed, et les membres de la section», ajoute le communiqué du CNES. Selon la même source, les recteurs des universités «interdisent le rassemblement des sections syndicales». «Des interdictions prétextées par une lettre du chef de cabinet du ministre, qui nous demande de geler nos activités syndicales, une demande très surprenante, qui avait pour objectif d’inciter les recteurs à entraver le travail des sections». «Le conseil national dénonce des pratiques policières contre les enseignants et leurs représentants. Afin de défendre la dignité de l’enseignant universitaire» et «appelle tous les enseignants, quelle que soit leur appartenance syndicale, à observer trois journées de protestation avec arrêt des tâches pédagogiques les 17,18 et 19 décembre 2017».