À partir de Tizi-Ouzou,Benbada juge la grève des boulangers «inopportune»

À partir de Tizi-Ouzou,Benbada juge la grève des boulangers «inopportune»
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A partir de Tizi-Ouzou, où il était en visite hier, le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, n’a esquivé aucun des sujets qui font de son département un des plus sollicités de l’heure. Grève des boulangers, adhésion de l’Algérie à l’OMC et commerce informel, tout a trouvé réponse chez le ministre.

La grève des boulangers, aujourd’hui, a été comme on pouvait s’y attendre un des sujets sur lesquels le ministre s’est voulu le plus explicite qui soit pour mettre clairement la balle dans le camp des fourniers. En effet, tout en reconnaissant que la question des marges bénéficiaires et du prix du pain, soulevée par les boulangers, est réelle, le mouvement de grève ne trouve pas pour autant grâce à ses yeux. En tous les cas, a confié M. Benbada, le groupe de travail installé pour se pencher sur la question rendra son rapport demain, mercredi. L’intervention sur le sujet, il ne la conclura pas sans assurer que les portes du dialogue demeurent ouvertes. Puis, au ministre de s’étaler sur l’autre dossier d’actualité, l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Alors que les réponses aux interrogations soulevées par l’Organisation mondiale lors du 11e round des négociations, tenu au début du mois en cours à Genève, devraient être transmises avant le 15 juillet prochain, la suite des négociations devant aboutir à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC aura lieu à l’automne prochain, a révélé le ministre qui se dit confiant de voir les négociations avancer dans le bon sens d’autant que l’Algérie est forte de l’appui de nombreux pays, notamment d’Afrique et d’Asie. Comme il ne manque pas une occasion d’expliciter la stratégie mise en place pour la résorption du commerce informel, un des chevaux de bataille du ministère du Commerce, M. Benbada a détaillé le plan que ses services ont élaboré. Ainsi, le problème lié à la prolifération des marchés informels à travers les 1 200 à 1 300 localités du pays a été réglé à 60% et le reste le sera progressivement. A ce titre, il avancera le chiffre de 15 000 jeunes commerçants recasés grâce au programme d’urgence proposé par son département et ayant reçu l’aval du gouvernement. L’objectif est de réaliser jusqu’à l’année prochaine, pas moins de 350 marchés répondant aux normes, et ce, grâce à une enveloppe financière estimée à 3 milliards de dinars. Quant aux marchés de gros, le ministre a confié que la concrétisation du plan prévoyant la réalisation de huit structures dont ceux de Mascara, Aïn Defla et Sétif, d’une superficie allant de 12 à 30 ha, ont vu leurs travaux entamés tout récemment. Actuellement, une quarantaine de marchés pour une surface totale de 100 ha est opérationnelle, mais avec une moyenne de surface exploitable de 2,5 hectares, cela reste relativement faible comparé à ceux de nos voisins.



A. M.