A moins de trois mois de la présidentielle, la question de la participation au prochain scrutin est déjà posée, vu les enjeux du scrutin du 17 avril prochain.
C’est aujourd’hui, que sera clôturée l’opération de la révision exceptionnelle des listes électorales, qui a débutée le 23 janvier dernier, en plus de l’achèvement de l’installation des sous commissions de wilayas affiliées à la commission nationale de la supervision des élections composée de plus de 300 magistrats.
Sur le plan administratif, tout à l’air de bien fonctionner, mais tout l’enjeu est dans la participation des Algériens dans les prochaines élections. Cette question est déjà évoquée par de grands responsables de l’Etat, en plus des partis politiques, sachant qu’actuellement deux partis uniquement ont annoncé le boycott du scrutin du 17 avril prochain.
Selon les dernières statistiques du ministère de l’Intérieur, ils sont au total 22.460.604 citoyens et citoyennes qui sont inscrits sur les listes électorales, selon la révision ordinaire effectuée au dernier trimestre de l’année passée, mais ce chiffre pourra être revu, suite à l’opération de la révision exceptionnelle des listes électorales qui s’achèvera aujourd’hui.
Selon une précédente déclaration du directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur et des collectivités locales, Mohamed Talbi, « l’opération de mise à jour a permis de recenser 541.837 nouveaux inscrits et de radier 525.934 ».
Il avait précisé aussi que la révision exceptionnelle « permettra aux jeunes citoyens qui auront 18 ans le jour du scrutin, de participer à ce dernier et à ceux qui ont changé de lieu de résidence de s’inscrire dans les nouvelles communes après avoir radié leurs noms de leurs communes de résidence d’origine, outre la radiation des personnes décédées ».
Cependant, toute la question est dans la participation de ses derniers au prochain scrutin, ce qui semble être le grand souci. A ce propos, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé mardi dernier à Tissemsilt, que « la réussite de l’élection présidentielle du 17 avril prochain est un devoir qui incombe à tout Algérien jaloux de son pays ».
Sellal a fait observer à ce propos que « le peuple algérien n’acceptera jamais un retour en arrière, compte tenu de la stabilité et de la sérénité dont jouit aujourd’hui le pays », soulignant que « nous défendrons (cet acquis) jusqu’à la dernière goutte de notre sang ».
Pour sa part, le Sg du RND qui est aussi président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a exhorté les militants du parti à aller convaincre les Algériens d’aller voter lors d’une réunion regroupant des secrétaires nationaux de wilayas et les chargés de communication. Dimanche dernier, à l’occasion de la cérémonie de la clôture de la session d’automne du Conseil de la nation, il a indiqué que la participation aux élections présidentielles « est non seulement un droit pour chaque citoyen mais également un devoir citoyen moral ».
« Tout renoncement à ce droit pourrait avoir des conséquences néfastes » a-t-il soutenu, ajoutant que « l’expérience des années 1990 est encore vive dans nos esprits ».
Lors d’une rencontre nationale des jeunes et des étudiants sur le thème « Campagne électorale de la présidentielle du 17 avril », le FLN a exhorté ses militants de sensibiliser les différentes catégories sociales sur l’importance de participer à cette élection. Il est à noter que jusqu’à aujourd’hui, il y a deux partis politiques qui ont annoncé leur boycott au prochain scrutin.
Il s’agit du RCD et du MSP, mais s’il y a abstention, le jour du prochain scrutin, ce ne sera pas l’effet de ce boycott, puisque ces deux formations politiques souffrent déjà d’une faillite et leur réservoir électoral reste minime, si l’on se base sur leur score obtenu lors des élections législatives et locales. D’autre part, depuis des années, les Algériens participent plus à la présidentielle qu’aux élections législatives.
N. B.