La pause, pour l’exécutif de wilaya, est bientôt finie. Beaucoup de chantiers attendent le wali d’Oran, M. Abdelmalek Boudiaf, qui devra encore une fois se pencher sur le dossier sensible du logement dans toutes ses formules, principalement le programme de la résorption de l’habitat précaire.
Sur le plan de la méthode, rien à redire, le chef de l’exécutif a su mettre tout le monde d’accord, en recourant au système d’attribution de pré affections de logement aux familles vivant dans des habitations menaçant ruine, à l’image des vieux quartier d’Ed Derb dont les habitants ont reçu ce document, sésame pour l’accès à un toit décent, en janvier 2012 et qui continuent d’attendre leurs nouvelles maisons depuis plus d’un an et demi, déjà.
Le reproche adressé aux responsables de l’exécutif, est de proposer des réponses uniquement dictées par les urgences. La colère des habitants d’Ed Derb, sortis manifester leur mécontentement et dénoncer les retards de leur relogement, a poussé l’exécutif à trouver des solutions rapides pour calmer les esprits des habitants.
Bref, l’exécutif n’a pas manqué de perspectives, en attribuant ces pré affectations, mais n’a toujours pas trouvé de solutions finales pour le relogement de ces familles qui continuent de vivre avec le risque de l’effondrement.
Car la promesse d’un relogement ne constitue nullement l’obtention d’une habitation, surtout en raison des retards accumulés dans la livraison de projets de logements.
L’autre grand chantier qui attend le wali, concerne les projets structurants inscrits à la faveur de la dynamique du plan Oran grande métropole.
Sur ce plan, la volonté et les aspirations du chef de l’exécutif semblent contrariées par une inertie des responsables de collectivités locales qui n’arrivent ni à identifier leurs besoins, ni à définir une vision claire du développement de leurs localités. On continue d’attendre au lieu de se présenter comme des forces de proposition en mesure d’accompagner la volonté du chef de l’exécutif.
La fin 2013 s’annonce déjà comme une période charnière car elle intervient à la veille de l’échéance importante des élections présidentielles prévues au mois d’avril prochain. Réussir l’examen de passage par la concrétisation de promesses faites, serait un gage de réussite de cet important rendez-vous.
A ce titre, le wali a fixé comme échéance la fin de l’année en cours, pour concrétiser le programme d’éradication de l’habitat précaire.
Son élan a été freiné par le laxisme de certains élus qui avaient utilisé la carte des bidonvilles comme moyen de séduction des électeurs. Aujourd’hui, les chiffres des habitations précaires donne froid au dos et laisse penser que le wali se retrouve devant une œuvre titanesque qui nécessite des temps qui vont au-delà de la simple échéance de quelques mois.
Ahmed Belgheir