L’immolation du mouton selon le rituel musulman est un « art » qui en gĂ©nĂ©ral se transmet au sein de la famille des plus anciens aux plus jeunes. A MĂ©dĂ©a, on a dĂ©cidĂ© de faire mieux et de donner des cours Ă ceux qui veulent apprendre la bonne manière d’égorger le mouton pour la fĂŞte du sacrifice.
Selon l’APS, le personnel de l’abattoir communal a organisĂ© un cycle d’initiation avec des « cours thĂ©oriques sur les diffĂ©rentes Ă©tapes d’immolation du mouton de l’AĂŻd, conformĂ©ment au rite musulman » qui aurait attirĂ© beaucoup de monde. Et comme les cours se donnaient Ă l’abattoir, les studieux apprentis ont eu droit Ă©galement Ă des « cours pratiques ».
Un cycle d’initiation de dix jours qui a attirĂ© des dizaines de personnes qui sont, indique un responsable communal, reparties « avec suffisamment de connaissances leur permettant d’accomplir cet acte de foi dans le strict respect des recommandations de la Sunna. »
Les apprentis ont ainsi appris « notamment les techniques de contention de la tĂŞte, la sĂ©paration de la peau de mouton de la carcasse, l’éviscĂ©ration ou la dĂ©coupe de la carcasse »
Au-delĂ de ces aspects techniques, la littĂ©rature Ă profusion sur le net au sujet du sacrifice de l’AĂŻd rappelle que la bĂŞte de cheptel peut-ĂŞtre aussi un chameau ou un bĹ“uf. La bĂŞte ne doit pas avoir des « dĂ©fauts invalidant » comme l’absence d’un Ĺ“il, une maladie manifeste, un dĂ©faut de pied et une affection affaiblissante ».
Un hadith du prophète indique les causes invalidantes : » Elles sont au nombre de quatre : celle qui boite clairement, celle qui est manifestement borgne, celle dont la maladie est Ă©vidente et celle qui traĂ®ne une dĂ©bilitĂ© qui la rend indĂ©sirable ». L’immolation doit avoir lieu entre la fin de la prière de l’AĂŻd et les trois jours qui suivent.