Magtaâ Kheira, un endroit, de vente à ciel ouvert de la dinde. Il est 12h30. Le soleil affiche les couleurs en cette journée caniculaire. “L’abattoir” est connu de tout le monde malgré son cachet clandestin. Les prix appliqués le rendent « célèbre».
Les commerçants qui s’y trouvent estiment que ces derniers sont jusque-là raisonnables. Le produit se vend à 260 DA le kilo ; les escalopes à 650 DA.
Véritable aubaine pour les consommateurs friands de cette viande. Mais attention, n’était-ce la canicule, les prix seraient plus élevés et auraient pu toucher, tout aisément, la barre des 350 DA, dira-t-il, avant d’exhorter les ménages à profiter de la conjoncture car une hausse des prix pourrait intervenir à tout moment.
«Les éleveurs ont peur pour leurs produits, du fait de la chaleur qui règne en ce mois sur le pays, le risque d’avarice est des plus plausible. C’est la raison pour laquelle on constate cette légère baisse des prix», nous a-t-on souligné. Et d’ajouter qu’un manque de production est également constaté ces jours-ci.
Un paramètre qui a contribué largement à stabiliser les prix à ce niveau on ne peu plus acceptables. Dans ce contexte, un boucher s’est montré peu enthousiasme par rapport à la décision du ministère de l’Agriculture de se constituer en principal fournisseur des viandes blanches pour les boucheries et n’est pas du goût de certains qui trouvent cette procédure un peu douteuse.
Pour lui, si l’État veut encourager cette activité, il aurait mieux valu pour la tutelle d’aider les éleveurs qui souffrent le martyre en raison de la cherté des aliments. Sauf que l’image frappante, non sans étonner les gens qui viennent à cet endroit, est sans contexte, l’absence des conditions d’hygiène. La scène est à la fois malheureuse et déplorable.
L’hygiène fait cruellement défaut au niveau de cet endroit. Les prix sont certes cléments mais le risque sur la santé des consommateurs pourrait être grand. Le plus naïf des consommateurs s’interroge : Comment a-t-on toléré l’existence d’un tel endroit qui n’obéit à aucune règle d’hygiène ? La question reste toujours énigmatique et la réponse n’est pas pour demain.
Et pourtant, ce ne sont pas les déclarations des responsables du ministère du Commerces qui manquaient : El Hachemi Djaâboub, ex-ministre du Commerce ou encore son successeur, Mustapha Benbada, n’ont pas omis de souligner que les services du contrôle vont sévir pour combattre ce genre de pratiques.
Mais voilà que cela s’est limité uniquement au stade de promesses et le lieu aura certainement de beaux jours devant lui. Il faut, peut être, attendre que survienne une catastrophe pour voir enfin les responsables agir… concrètement. Acheter à bas prix c’est le souhait le plus «cher» de tout un chacun, mais les consommateurs pourraient payer le prix «très cher»: il y va de leur santé.
Amokrane Hamiche
Le poisson pas épargné par la hausse des prix
La flambée des prix se généralise pour tous les produits alimentaires. L’approche du Ramadhan donne de plus en plus d’idées aux commerçants. Il ne s’agit pas des fruits et légumes mais des viandes, notamment blanches ainsi que les produits aloétiques dont les prix s’envolent.
En un mot, aucun produit n’est épargné par cette hausse vertigineuse, au grand dam des ménages qui doivent, une nouvelle fois, payer cher leurs recettes. Comme un malheur ne vient jamais seul, il fait feu…de tout bois. Et le phénomène (envolée des prix) touche les produits même au niveau des espaces censés être moins chers. Il s’agit notamment de Bouharoun ; port de pêche situé dans la wilaya de Tipaza.
Ici, la notion du temps porte peu sur les prix appliqués. Ils sont onéreux, ces derniers. Bourses moyennes, s’abstenir. Jugez-en : le merlan à 1200DA/Kg, le saumon à 800DA/Kg, le thon oscille entre 400 et 500DA/Kg. Alors que le rouget est cédé à 700DA/Kg, la sardine, denrée très prisée, est affichée à 200DA. Pas la peine de chercher les prix des crevettes, ceux-ci donnaient le tournis.
Pour expliquer cet état de fait, un commerçant fera savoir que les prix dépendent de l’offre et de la demande. Mais ce n’est pas tout : ces derniers jours, explique davantage un marchand, la météo n’était pas favorable. Les pêcheurs ont du annuler toutes leurs sorties, ce qui fait que le poisson manquaient terriblement. Au port de Bouharoun, un fait nouveau mérite d’être cité : la vente du poisson a changé d’espace.
La décision a été prise il y a presque 3 mois. Il a été décidé, tout bonnement, d’interdire, par souci d’organisation et d’hygiène, la vente sur les bords du port comme cela était toujours le cas par le passé. Un espace couvert a été réservé pour cette opération qui, il faut le dire, draine une large clientèle venant de tous les coins et recoins de la région mais aussi des autres wilayas à l’image d’Alger.
Cependant, pour la journée d’hier, les gens qui y ont fait le déplacement sont retournés les mains vides. La cause est simple : la marchandise proposée est loin d’être de qualité supérieure, du moins elle ne les a pas charmer. Peut être pour la prochaine fois. Mais cette fois-ci ils devraont se lever très tôt.
A. H.