Les lettres de dénonciation dans la wilaya de Béjaïa ont été derrière l’ouverture d’enquêtes judiciaires et administratives, qui ont abouti à l’éclatement de la vérité, concernant des affaires de détournement, de corruption et de dilapidation de deniers publics, entre autres. Cependant, l’affaire la plus scabreuse demeure celle de l’OPGI de Béjaïa
qui a été révélée à partir d’une simple lettre de dénonciation adressée au procureur de la République près le tribunal de Béjaïa, par un cadre de l’OPGI de Béjaïa, en mars 2009, dans laquelle il dénonçait une gestion opaque et malsaine de cet office, en mettant en cause l’ancien pdg de l’office, l’ex-chef de cabinet du wali Fatmi et une vingtaine de cadres.
L’enquête aboutira au déclenchement d’un procès qui a vu la condamnation des mis en cause à de peines allant de 1 à 3 ans, et des amendes allant de 200 000 à 500 000 DA. C’est dire que les lettres de dénonciation ont une valeur juridique et sont prises au sérieux au niveau des parquets de Béjaïa, lesquels s’autosaisissent, surtout lorsqu’il s’agit de dénonciation de corruption, de détournement de deniers publics ou tout autre objet de dénonciation touchant surtout à la sécurité ou à l’économie nationale.
Autre affaire qui a été traitée par le parquet de Béjaïa, une affaire de malversation et de dilapidation de deniers publics, qui a vu l’APC d’El Flaye, dans la daïra de Sidi Aïch, ébranlée. Au centre de cette affaire, l’ex-P/APC
d’El Flaye et l’ex-directeur des impôts de Béjaïa. L’enquête a été déclenchée à partir d’une lettre de dénonciation. Les exemples sont légion dans la wilaya de Béjaïa, ce qui dénote de l’importance juridique qu’à la lettre de dénonciation, qui le plus souvent conduit à l’éclatement de scandales et de feuilletons judiciaires complexes.
A. Y.