À l’origine de l’anarchie qui prévaut dans le secteur du transport,L’Algérie ne dispose d’aucun plan de circulation

À l’origine de l’anarchie qui prévaut dans le secteur du transport,L’Algérie ne dispose d’aucun plan de circulation

Selon le président de l’Union nationale des transports des voyageurs et des marchandises, Abdelkader Boucherit, il n’existe aucune occupation rationnelle des lignes, dont les permis d’exploitation sont délivrés à «la tête du client».

Les propos du président de l’Union nationale des transports des voyageurs et des marchandises, Abdelkader Boucherit, qui s’est exprimé hier dimanche, à Alger, appellent à l’interrogation. Selon lui, en 2013, l’Algérie qui dispose d’un parc auto assez important, continue de fonctionner sans un plan de circulation. «L’Algérie qui ne dispose d’aucun plan de circulation, n’a pas aussi un plan de transport suivant lequel on organise les lignes et on distribue leurs permis d’exploitation. Depuis le temps, il n’y a aucune étude qui a été établie pour évaluer et mettre en synergie la capacité des bus et leurs nombres par rapport au temps et à la distance des trajets et des lignes…», a-t-il expliqué. Ce dernier ne comprend pas aussi comment le ministère des Transports parle d’anarchie dans le circuit du transport en commun, au moment où «lui-même utilise les lignes de transport d’une manière irrationnelle, délivrant des permis d’exploitation à la tête du client». Pour lui, «Il est anormal que des lignes soient saturées et que d’autres expriment un besoin…». C’est ainsi que Abdelkader Boucherit pense que la responsabilité incombe avant toute autre personne, au ministère des Transports qui «refuse de se pencher sur cette question en dépit des maintes réclamations faites par le syndicat ». Par ailleurs, le président de l’Union nationale des chauffeurs de taxi, Hocine Aït Mébarek, a relevé la contradiction flagrante dans l’action du ministère des Transports qui consiste à instaurer une nouvelle grille de tarification sans pour autant ajuster les compteurs. Interrogé sur cette anomalie, ce dernier a souligné que «le ministère des Transports ne s’est pas préparé à cette nouvelle tarification.»

Il est à signaler que l’ajustement des compteurs des taxis par rapport à une nouvelle tarification se fait par les services du ministère des Transports et non pas par les chauffeurs de taxi eux-mêmes. Il est aussi à rappeler que dans tous les pays du monde, on procède à l’ajustement des compteurs suivant la nouvelle tarification avant sa mise en vigueur. En Algérie, la logique contraire semble s’installer en mode de fonctionnement permanent.

M. M.

LG Algérie