La commémoration de la journée nationale consacrée aux personnes âgées a relancé le débat sur la loi élaborée il y a quelques années, sur cette frange de la société.
Cette journée a donné lieu à l’intervention de spécialistes, médecins, sociologues, représentants d’institutions publiques, qui ont visité les hospices de St Hubert et Diar Er-Rahma de Misserghin, afin de fêter cette journée avec ces personnes qui ont été larguées par leurs propres enfants et recueillies dans ces établissements.
Ces personnes n’ont désormais aucun droit civil, heureusement que les autorités du pays leurs accordent beaucoup d’attention. Le nombre de personnes âgées augmente irrésistiblement avec le progrès social et l’évolution des sciences médicales; elles sont âgées généralement de plus de 60 ans.
Selon des observateurs, la tranche d’âge en question constitue seulement 6,6% de la population locale, elle sera de 11% en 2025, et 22% de la population algérienne en 2050.La loi en faveur des personnes âgées, votée en décembre 2010 par le Parlement, est le fruit d’un combat qui a été mené par plusieurs opérateurs, mais le plus dur reste à faire, car cette loi peine à être appliquée sur le terrain, faute de contrôle et de rigueur.
Pour une sociologue : «La loi en question se limite aux personnes démunies sans attaches familiales, elle doit être complétée pour les personnes à revenus moyens, entassées dans des logements exigus, et pour des personnes obligées de s’occuper des personnes âgées sous peine, en cas de défaillance, d’être condamnées.
Il reste pour la loi, les textes d’application pour les aides à domicile, le maintien en milieu familial, la mise en place de dispositifs d’assistance». Notre interlocutrice ajoutera : « Les personnes âgées ne sont pas une charge sociale, ni familiale encore moins de simples pathologies à négliger, parce qu’elles arrivent à la fin de leur vie.
Elles sont une catégorie de la société de plus en plus importante en nombre et qui a le droit à la dignité et surtout de vieillir sans culpabilité et sans exclusion sociale». La loi sur les personnes âgées est venue dans tous les cas, combler un vide juridique; comment maintenir la personne âgée en milieu familial ? Beaucoup d’articles dans la loi se réfèrent à cela.
Lors des différents débats menés à chaque occasion de journée nationale des personnes âgées, les médecins ont évoqué, la gériatrie, qui assure la prise en charge des personnes âgées en tant que science. Cette spécialité qui ne figure toujours pas dans le programme des étudiants de la faculté de médecine d’Oran. En attendant, les hôpitaux, eux-mêmes, doivent se doter d’un service de gériatrie, où le personnel des hospices doit être formé.
La protection de la personne âgée et la préservation de sa dignité constituent une obligation nationale et familiale, qui implique l’Etat et les collectivités locales et même les mouvements associatifs, ainsi que toute personne de droit public ou privé susceptible d’apporter sa contribution à la défense et à la préservation du 3ème âge, avec tous les avantages apportés par cette loi à l’instar de l’aide à domicile adaptée et le versement d’une indemnité correspond au 2/3 du SNMG. En somme, c’est l’égalité de traitement pour toutes les personnes âgées qui est revendiquée.
Jalil Mehnane