Encore une fois, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, une cinquantaine de personnes — familles et proches de disparu(e)s — se sont rassemblées, hier matin vers 10h, devant le square Benacer, situé au centre-ville de Constantine. Entourés d’une forte présence des forces de l’ordre, les manifestants, hommes et femmes de différents âges, scandaient des slogans anti-pouvoir devant des centaines de passants entre curieux et compatissants.
La manifestation qui, pour rappel, a été organisée comme chaque année, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, s’est, toutefois, déroulée sans aucun dépassement. “Ces gens restent courageux, en dépit du temps qui passe, pour qu’un jour soit faite la lumière sur le sort de leurs enfants et proches disparus durant la décennie noire”, nous dira une passante qui a tenu à exprimer sa solidarité avec les quelques mères de familles qui ont pris part au mouvement. “Si nous sommes là, c’est parce que notre douleur est grande. Elle est encore plus insupportable quand ceux qui nous ont promis la vérité sur le sort de nos chers disparus persistent dans le mensonge”, nous dira la mère d’un disparu.