A l’issue d’une sortie d’inspection de plusieurs quartiers de la ville, le wali d’Oran a décidé de débloquer une enveloppe de 2 milliards de centimes pour réhabiliter la voirie de Haï Derb et 5 autres milliards pour la régie autonome des Pompes funèbres, a-t-on appris, hier, de sources proches de l’APC d’Oran. Le wali d’Oran a constaté, sur place, la dégradation du réseau de voirie dans ce quartier populaire, qui fera l’objet d’une grande opération de réaménagement, à l’issue du relogement des familles. L’initiative du wali intervient en marge d’une opération de réhabilitation de la voirie urbaine lancée il y a plus de 3 mois à travers plusieurs quartiers de la ville. Pour cette opération une enveloppe budgétaire de 30 milliards de centimes été débloquée par la wilaya d’Oran. Les travaux ciblent 40 km de routes urbaine.
L’opération est chapeautée par la direction des Travaux publics. Des opérations successives de revêtement des chaussées sont lancées, à chaque occasion et sans occasion programmée. Cependant réalisées, à coups de milliards, elles n’arrivent pas à donner les résultats tant espérés et les Oranais se plaignent toujours de l’état dégradé de la chaussée. Les solutions apportées sont, malheureusement provisoires, car à cause des pluies, du froid ou même des grandes chaleurs, c’est le retour à la case départ : les routes retapées la veille redeviennent impraticables le lendemain. Outre la voirie, le wali d’Oran a tenu à soutenir les efforts consentis par les responsables de la Régie communale des Pompes funèbres, en débloquant quelque 5 milliards de centimes. Le cimetière de Aïn el Beida, accueille, quotidiennement, une moyenne de 20 inhumations. Avec ce rythme, d’ici 3 ans, ce cimetière, l’unique ouvert actuellement, à Oran sera complètement saturé.
Selon nos sources « la Régie communal d’Oran gère 4 cimetières musulmans à savoir : Moul Douma, Sidi El Ghrib, El Melh et Ain El Beida et le cimetière chrétien Tamazouat d’El Hamri. Sur les 4 cimetières musulmans, 3 sont entièrement utilisés. Il s’agit de Moul Douma, Sidi El Ghrib, El Melh ». Dans les cimetières saturés, plus personne n’a le droit d’enterrer des défunts. Selon les mêmes interlocuteurs , « cette croissance démographique, a donné lieu à de nouveaux besoins, tous secteurs confondus : habitat, emplois, espaces de loisirs et même des cimetières. Oui de nouveaux besoins en matière d’espaces réservés pour l’inhumation des habitants décédés de cette ville, qui a été multipliée par dix, voire plus, depuis l’indépendance à nos jours. Les cimetières musulmans sis dans le périmètre d’Oran et qui datent de l’ère coloniale sont dans leur majorité, arrivés à saturation, aujourd’hui. La création d’un nouveau cimetière est devenue une urgence pour accueillir les futurs défunts».
Mais comment en est-on arrivé à cette situation? Hormis les cimetières datant de l’ère coloniale, il faut signaler qu’aucun nouvel espace n’a été réservé pour l’inhumation, et même le projet visant la création d’un nouveau cimetière à l’est d’Oran semble avoir été abandonné. Pour rappel, le cimetière sidi Gherib, ouvert avant 1792, d’une surface de 62,94 ares est le plus ancien cimetière musulman situé sur la rive gauche de Oued Raz-el Ain. Le cimetière Moul -Ed-Douma a été ouvert en 1868, alors que celui connu sous le nom El Melh , date de l’année 1929. Le cimetière musulman de Ain el Beida a commencé accueillir les morts à la fin de 1956. Depuis sa création, il a déjà connu 2 extensions, en 1986 et en 2008. Avec ses 140 ha, il est actuellement, le plus grand cimetière de la ville d’Oran.