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Les différents syndicats se sont regroupés car leurs revendications étaient similaires, malgré la disparité de leurs secteurs respectifs. Ils ont ainsi choisi de sortir du cadre sectoriel et de s’unir afin de créer un rapport de force dans leurs négociations avec le gouvernement.
Un projet de longue date a abouti hier. 13 syndicats autonomes se sont réunis en Assemblée générale constitutive au siège de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef). La Confédération des syndicats algériens (CSA) est née. La réunion a eu pour objet l’élection d’un Coordinateur national de la confédération ainsi que celle des membres du bureau exécutif. L’ordre du jour a aussi inclus des discussions concernant le règlement fondamental de l’organisation, les modes d’élection ainsi que la définition des articles du règlement intérieur, ou du moins définir les grandes lignes et les objectifs. Cette confédération regroupe plusieurs syndicats de différents secteurs, à savoir la santé, l’éducation, l’enseignement supérieur, la formation professionnelle, la poste, les transports des imamats. La journée a commencé avec l’intervention des représentants des 13 syndicats formant la confédération.
Ces derniers étaient regroupés au sein de l’Intersyndicale de la Fonction publique, avant que n’aboutisse ce projet qui remonte à plusieurs mois selon certains, au siècle dernier selon d’autres. Ce qui est sûr, c’est que la commission de rédaction de l’avant-projet de son statut date de début 2017. Les différents syndicats se sont regroupés car leurs revendications étaient similaires, malgré la disparité de leurs secteurs respectifs. Ils ont ainsi choisi de sortir du cadre sectoriel et de s’unir afin de créer un rapport de force dans leurs négociations avec le gouvernement. Ils revendiquent la retraite sans conditions d’âge, l’amélioration du pouvoir d’achat et les libertés syndicales entre autres. Bien que beaucoup pensent que l’Ugta n’a pas mené à bien sa mission de défense des intérêts des travailleurs, le CSA n’est pas dans une logique d’opposition, mais plutôt de complémentarité avec elle. Malgré cela, certains craignent des réticences de la part de la tutelle.
Le dépôt du dossier d’agrément est prévu pour demain et l’obtention de ce dernier devrait se faire un mois après le dépôt de la demande, sauf problème. Cependant, à l’heure de la mise sous presse, le nom du coordinateur national de la confédération ainsi que ceux des membres du bureau exécutif restent inconnus. Aux dernières nouvelles, il semble y avoir eu consensus sur les articles du règlement fondamental et la réflexion est même allée jusqu’à un éventuel élargissement de ces derniers. Les discussions se sont également poursuivies, afin de définir si la hiérarchie suivra une organisation verticale ou horizontale. L’engouement pour ce projet et l’implication des initiateurs restent certains.