Le cas de Bousfer n’est pas un simple fait divers puisqu’il a pris une grave tournure.
A l’exception de l’APC d’Oran qui n’a pas encore tranché quant à la constitution de son exécutif communal, les élus des 25 autres communes seront installés dans leurs fonctions dès demain.
Cela survient au moment où la commune de Bousfer risque de vivre de nouveaux troubles étant donné que les opposants quant à l’intronisation de Mme Sadok Nadira à la tète de l’APC ne décampent pas.
D’autant que plusieurs nouveautés sont venues se greffer au feuilleton de la peésidente d’APC contestée en prenant des virages dangereux.
Dans une chasse à l’homme lancée au milieu de la semaine passée, les détracteurs de Mme Sadok Nadira s’en sont pris violemment à l’architecte de sa campagne.
Ce dernier a fait l’objet d’une agression sauvagement perpétrée à son encontre à l’arme blanche.
L’attaque a eu lieu lorsque ce dernier s’est attablé dans un café situé à Bouiseville, localité située à la rentrée-Est de la station balnéaire d’Aïn El Türck.
Trois individus, tous armés de couteaux, ont fait irruption dans le café et s’en sont pris au jeune homme en lui assénant plusieurs coups dans plusieurs parties du corps. Les assaillants qui ne sont pas encore identifiés, ont, dès leur forfait accompli, pris la fuite à bord d’un véhicule stationné tout près du lieu de leur méfait.
Le jeune homme, âgé d’une trentaine d’année, saignant de partout, s’est immédiatement effondré sous les douleurs de ses blessures avant d’être évacué en urgence par plusieurs présents vers les services des urgences de l’hôpital d’Aïn El Türck.
La victime a subi une intervention chirurgicale dès son admission tandis que son état de santé est, jusqu’à hier, jugé critique. Parallèlement, les éléments de la Police judiciaire de la sûreté urbaine d’Aïn El Türck se sont, aussitôt, pointés sur le lieu du drame et ce, dans le cadre d’une enquête ouverte à l’effet de l’identification des commanditaires.
Dans la commune de Bousfer, malgré le déploiement d’un impressionnant dispositif de sécurité un peu partout dans les coins sensibles du chef-lieu, le climat de tension est resté en l’état, tendu.
Aucun signe n’augure de bon quant au retour définitif du calme tant que le maire, devant guider la commune de Bousfer, n’est pas encore connu.
Ceci dit, la présence de la présidente d’APC, qui est toujours «indésirable» dans le territoire de la commune, risque d’ébranler de nouveau la localité de Bousfer et d’alimenter la colère des contestataires qui ne sont pas près de lâcher du lest tout en continuant à crier haut et fort que «le plébiscite de Mme Sadok Nadira est entaché de plusieurs irrégularités, son élection à la tête de l’APC a été effectif grâce à la fraude électorale massive à laquelle ont pris part plusieurs dizaines de militaires relevant de la base aérienne de Bousfer».
«Ces derniers ont voté par procuration à la place de plusieurs de leurs camarades», continuent à avancer les contestataires du résultat du scrutin du 29 novembre.
Les hostilités ont été déclenchées dans la nuit qui a suivi le vote.
Une semaine après le vote, aucune déclaration ni encore moins une quelconque mesure n’a été annoncée quant aux suites à donner au cas de Bousfer.
Cela est survenu au moment où les pouvoirs locaux et hiérarchiques ont décidé du gel des résultats du vote et l’ouverture d’une enquête administrative.